27/06/2007
Balise 21 - Qu'est-ce que partir?
« - Où vas-tu, maître ?
-Je ne sais pas, dis-je, je ne veux que partir d’ici, seulement partir d’ici. Sans cesse partir d’ici, ce n’est qu’ainsi que je pourrai atteindre mon but.
-Donc tu connais ton but ?
-Oui, répondis-je, ne te l’ai-je pas dit : partir d’ici, tel est mon but. »
Franz Kafka
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25/06/2007
Emmanuel Laugier - Crâniennes (extraits)
Emmanuel laugier est né en 1969 à Meknès (Maroc). Il vit à Nîmes. Travaille aux Belles Lettres. il fait partie du comité de rédaction de la revue L’Animal (Metz), où il écrit, entre autre, sur le cinéma. Il est un collaborateur régulier du Matricule des anges pratiquement depuis les débuts de ce mensuel.
parmi ses dernières publications, on relèvera
* Strates, Cahier Jacques Dupin (sous la direction d'E. L), Édition Farrago/ Léo Scheer, 2000
* Singularités du sujet (8 études sur la poésie contemporaine), sous la direction de Lionel Destremau et E. L, (Prétexte éditeur,2001)
• Pluralités du poème (8 études sur la poésie contemporaine), sous la direction de Lionel Destremau et E. L, ( 2003)
* Suivantes, Didier Devillez, 2004
* Mémoire du mat, Ulysse Fin de Siècle, 2006,
Mon ami Emmanuel Laugier pratique cet exercice vertical de la langue fait de pastilles noires, ces points de pitonnage ; de parenthèses vides qui au lieu d’ajouter semblent au contraire ouvrir l’espace vide où la parole trouverait à se retourner ; de tirets comme autant de jonctions / disjonctions de plans d’écriture, autant de prises à saisir / lâcher pour se hisser, passer un ressaut. Jusqu’au surplomb. Ecrire, non plus comme marcher, mais comme grimper.Et sentir le vent du dehors emporter les dernières poussières. Dans le ciel ouvert. Alors tout peut alors continuer.
Il me confie aujourd'hui ces quelques Crâniennes inédites.
*
25
est dans le bleu sec du serpent
de loire — est encore une autre image —
mais large (panoramique)
et froide loire elle-même avec lui jacques
lisant au travers du carreau du train lui
[qui lisait] ses yeux
que je ne voyais pas que
que je ne pouvais voir tournés tournés
vers je ne sais quel
autre varech encore
plus encore enroulé dans du noir-plastique
brillant échevelé
venteux dans le loin
là
où je n’étais pas
lui
regardant une embuscade —
un grand brasier un feu âcre blanc enrouler le ciel
26
jour le 7 demain
le 8 dans le soleil pas loin
montauban — en décembre deux-mille quatre
glisse avec claude l’ongle où
je le voyais ô
ton sourire beau donné
donné — que même au fils pas
sinon
adieu —
te revoir au fond courbe du crâne
lové de la douceur de la
douceur que le jour
continuant enfin le dire le lâcher — )
ce jour pas
le même
non
jamais
27
est jeté en travers de soi ce-
lui
là
pas autrement
est
fracassé
dans ton jour à toi un
vase
a
coulé
son noir jusqu’
ici
ton temps
y
fait
tâche
tatouage
indélébilité du feutre lent
dans la mémoire voulue fermée
vacante
car pas pour aujourd’hui
son insistance
non
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aujourd’hui
pas ce jour de venir
déconner
avec ça qu’il
faut (faudra)
bien passer de l’autre côté
pour
quoi :
sortir
revenir nous
oui
un peu avec
la rue qui passe son
bruit dans le
tien grand
blanc vide
d’esprit
alors
alors
29
terminé — dit
fin
fini
plié
parti — dit
cela qu’il — non
pas
seulement
soit chassé
dans le coin de tête le plus
lointain reculé — non —
mais
qu’il (ce jour)
commence cent
fois sans
insistance à
ré-exister sa mort à lui
passée
disparue
pschtt
envolée
avec le lent signe que je fais
de la main au revoir )
te dire
adieu
très bas le dire
et le faire
© Emmanuel Laugier
© Didier Leclerc pour la photographie. Pou en savoir plus sur son travail, voir le site contact@atelier-n89.com
22:20 Publié dans Inédits, Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (1)
19/06/2007
Balise 20 - S'en sortir?
Quelques cairns pour un chemin possible:
Cairn de Scott Fitzgérald:
"On devrait pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant être décidé à les changer."
Cairn de Maurice Blanchot:
"Je crois que nous le savons : que les choses en leur fond soient sans issue, je ne vois rien qui me détournerait de le dire avec vous (Il s'adresse à Georges Bataille); j'ajouterai seulement que ce "sans issue" ne peut s'affirmer que par la nécessité de toujours chercher une issue, par la décision, inexorable, de ne jamais renoncer à en trouver une."
Cairn de Henri Michaux:
"Ne désespérez jamais : laissez infuser davantage."
Cairn d'Antonin Artaud:
"Nul n'a jamais écrit ou peint, scupté ou modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l'enfer."
Cairn de Gilles Deleuze:
"Il n'y a pas d'oeuvre qui n'indique une issue à la vie, qui ne trace un chemin entre les pavés."
11:35 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (0)
15/06/2007
Lu 13 - André Velter et la "fée des glaciers"
11:05 Publié dans Du côté de mes interventions, Du côté de mes publications | Lien permanent | Commentaires (1)
11/06/2007
Lu 12 - Jacques Dupin, critique? Oui, parce que poète!
Et certes de 1953 à 2006 que de répliques à la nuit. Que de dépenses d’énergie, de coups de foudre pour illuminer et laisser la nuit reprendre possession de son domaine.
37 textes - Ainsi va-t-on de Pierre Reverdy à René Char en passant par Francis Ponge et le encore trop peu connu Jean Tortel sans oublier Philippe Jaccotet et, proche d’entre les proches, « compagnon dans le jardin » : André du Bouchet. Mais aussi Paul Celan, Maurice Blanchot, Georges Schéhadé, Guy Levis Mano, Charles Racine, Octavio Paz,, Edmond Jabès, Jacques Prévert, Paul Auster, Claude Royet-Journoud, Adonis, Vadim Kozovoï, Faraj Bayrakdar, Pierre Chappuis et des plus jeunes tels que Nicolas Pesquès, philippe Rhamy et Jean-Michel Reynouard auteur de cette eau des fleurs, inclassable – 37 commandes/demandes. 37 coups, pioche ou bêche, dans la terre et les pierres des poèmes pour la fracturer, retourner, labourer. 37 prises incertaines de ce qui se joue dans ces « histoires » de désir et de mort dans l’obscurité des mots et la nuit de la langue.
Ces textes de Jacques Dupin nous parlent tous de quelque chose d’essentiel : de « l’incorporation du vide à la poésie » , de « l’énergie de l’angoisse qui oblige d’écrire pour ne rien dire d’autre que l’autre, l’inconnu au féminin, dans le mouverment qui porte à se jeter à l’inconnu, l’inconnu de l’autre et du monde. »
Rarement on aura lu autant de paroles qui nous redressent et nous tiennent. Debouts ? Mieux qui nous « (grandissent) sans nous attacher ».
19:55 Publié dans Du côté de mes interventions | Lien permanent | Commentaires (0)
10/06/2007
Turbulence 13- Se souvenir du "singe de Zarathoustra"
C'était en 1967, dans le Nouvel observateur, le 5 avril, Gilles Deleuze répondait à Guy Dumur à propos de l'édition des Oeuvres complètes de Nietzsche pour laquelle Deleuze et Foucault avaient rédigés ensemble une préface.
Au détour d'une question, ces mots dont je vous laisse méditer l'écho:
"Il ne suffit pas de prendre le pouvoir pour être, comme dit Nietzsche "un maître". Ce sont même le plus souvent les "esclaves" qui prennent le pouvoir, et qui le gardent, et qui restent des esclaves en le gardant.
Les maîtres selon Nietzsche, ce sont les intempestifs, ceux qui créent, et qui détruisent pour créer, pas pour conserver."
19:51 Publié dans Dans les turbulences | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2007
Balise 19
J’étais dur et froid, j'étais un pont, un pont jeté sur un ravin. Les orteils plantés d'un côté, les mains s'agrippant de l'autre, je m'étais encastré fermement dans l'argile gluante. Les basques de ma veste me battaient les flancs. Glacé, au fond du gouffre, grondait le torrent à truites. Nul touriste ne s'aventurait à ces hauteurs inaccessibles; le pont n'avait jamais encore été mentionné sur aucune carte. J'étais donc là et j'attendais; je ne pouvais qu'attendre. À moins de s'écrouler, aucun pont, une fois jeté, ne saurait cesser d'être un pont.
Franz Kafka, extrait de Le pont
09:06 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (0)
05/06/2007
À propos de 5 rafles de gérard serée
( Gérard Serée, peintre-graveur, est né à Evreux en 1949 où il commence très jeune à montrer ses œuvres.
Il travaille à Nice et dans son atelier de Cuébris. Il a fondé l’Atelier Gestes et traces.
Il a collaboré à un grand nombre d’ouvrages de bibliophilie. Parmi ses amis poètes qu’il a accompagné par ses gravures et/ou ses collages, on peut citer Christian Arthaud, Daniel Biga, Michel Butor, Alain Freixe, Béatrice Bonhomme, Jacques Kober, Raphaël Monticelli, Bernard Noël, James Sacré, Marie-Claire Bancquart, Yves Broussard, Jean-Marie Barnaud…)
En suspens dans les fonds
De plis en déplis se déroulent des vagues.
Quelles pierres as-tu jeté dans l’eau noire ? Avant les ondes, te souviens-tu de ce froissé des eaux au moment de la percussion? De la fracture de surface? Te souviens-tu de cet enfoncement écumeux qui s'en suivit avec retour des fonds?
C’est cela que j’entends gronder dans la trame de tes noirs. Entre leurs masses. Un roulement sourd d’orages inapaisés.
Comme boursouflés, les heurts de l’ombre et de la lumière s’ouvrent sur des arrières-fonds, d’étranges clairières après d’épaisses frondaisons, aperçues entre deux troncs d’arbres abritant mousses et lichens. Dans leur lumière embuée d’encre et d’eau. Brouillards à peine colorés dans les creux et rehaussés sur les bords. Vifs aux arêtes. Quelque chose flotte. Un corps. Un sac à dos. Vieux et qui attend un temps propice à la sortie projetée. Non, pas des souvenirs, ces peaux mortes. Pas des rêves, ces vapeurs méphitiques. Mais quelque chose qui pèse aux épaules du marcheur, quelque chose dont les sangles tirent, quelque chose qui donne sa tenue au présent de qui chercherait son Mont Analogue…
Contre la paroi des plaques, là où ce sont les mains qui voient, de prise en prise, passe un souffle. Ce coup de vent espace nos yeux. Nous éclaire d'un lieu improbable.
Et, taille-douce dans la langue, les noirs de Gérard Serée nous parlent de ce pays d’à côté d’où nous vient ce qui nous tient.
20:25 Publié dans Du côté de mes interventions, Inédits, Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (1)
04/06/2007
Jacques Dupin l'intempestif par Emmanuel Laugier
C'était en et paraissaient coup sur coup chez POL Écart (2000) le nouveau livre du poète Jacques Dupin, et, en un seul volume, la réédition des Mères et De singes et de mouches (2001): l'expérience à laquelle convit Dupin, toute en syncope et en puissance, fait de son auteur l'un des plus importants poètes de la seconde moitié du XXème siècle. (On lira dans la rubrique Entretiens celui qu'il m'a accordé à l'occasion de la parution de Coudrier, toujours chez POL en 2006)
J'ai plaisir à reprendre ainsi l'article que mon ami Emmanuel Laugier avaiit publié à cette occasion dans le N° 35 du Matricule des Anges en juillet/août 2001, l'excellent "mensuel de la littérature contemporaine" de Thierry Guichard à laquelle il collabore depuis l'origine ou à peu près.
La voix de l'auteur est irréversiblement marquée par cette exigence : toujours suspendue à un lointain silence, grave et profonde lorsqu'elle se donne, elle surgit parfois quand on ne l'attend pas. Elle ne se «soucie, selon ce qu'en dit justement le poète Claude Esteban, dirait-on, de pas autre chose que de brusquer celui qui l'écoute, de l'interloquer au moment même où il semble s'approcher de lui et, qui sait, le séduire». Tête rasée de boxeur, arcade saillante et soulevée, massif, Jacques Dupin précise de suite que l'entretien n'est pas son fort, qu'il ne les lit ni ne les écoute jamais. A nous, donc, d'entendre sa voix rapportée…
19:45 Publié dans Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2007
Luna Miguel, la poésie à 16 ans
Luna Miguel est du genre "Claire"! Allez donc relire les bandeaux que rédigea René Char pour sa pièce de théâtre "Claire" en 1948. Cette jeune "almeriense" - habitante d'Alméria! - a seize ans. Son activité poétique est multiple. Elle dirige un fanzine, anime un blog - www.lunamiguel.blogspot.com -écrit et publie des poèmes en revues. El grito et Menù de sombras sont ses deux recueils publiés. Après avoir passé un an en Première L au Lycée Masséna à Nice, elle retourne en Espagne. De Mundo fantasma manuscrit qu'elle a écrit et mis au point au cours de son séjour niçois , j'ai extrait et risqué la traduction de ces deux poèmes:
La plage de la réserve
Un lugar entre el cielo y el infierno
un punto exacto, càarcel,
espacio sin aire, agua o fuego.
Me encuentro tendida en las sabanas
del otono donde huele a papel quemado
y pegamento
No puedo mirar atras
no puedo girar la cabeza
no puedo decir hola ni adios,
no puedo pensar.
Y aunque en frio haya llegado
antes de lo previsto
sé que estoy en alguna parte.
La plage de la Réserve
Un lieu entre le ciel et l'enfer
un point exact, une prison,
un espace sans air, eau et feu.
Me voilà étendue dans les draps
de l'automne où ça sent le papier brûlé
et la colle.
Je ne peux regarder en arrière
je ne peux tourner la tête
je ne peux dire ni bonjour ni adieu
je ne peux penser.
Et même si le froid est arrivé
avant l'heure
je sais que je suis de quelque part.
Les choses et les poèmes sont inconciliables (Francis Ponge)
No te estoy hablando de las cosas
del dia
minuto
no te hablo del momento
del espacio
de mis manos
mira los aviones
comprende qué te digo
todo es verde
no queda poema.
Les choses et les poèmes sont inconciliables (Francis Ponge)
Je ne te parle pas de la chose
du jour
min ute
je ne te parle pas du moment
de l'espace
de mes mains.
Rezgarde les avions
comprends ce que je te dis
tout est vert
Plus de place pour le poème.
20:40 Publié dans Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (1)
08/05/2007
Jean-Gabriel Cosculluela- La proche attente de la lumière
(Né en 1951 à Rieux-Minervois (Aude). Origines aragonaises (Pyrénées espagnoles). Vit en Haute-Ardèche. Conservateur territorial des bibliothèques. Écrivain, traducteur de l’espagnol, éditeur (directeur de la collection Lettre Suit, maintenant aux éditions Jacques Brémond, après une co-édition Atelier des Grames-Brémond) ). Membre du comité de rédaction de la revue Faire Part (dernier N° sur Jacques Dupin-mars 2007)Ses livres: De L’Affouillé (Jacques Brémond, 1980) à Une prière nue, d’emblée (Atelier des Grames, 2005), une trentaine de livres. Parmi les plus récents
Terre d’ombre (éd. Voix d’encre, 2001) avec des monotypes d’Anne Slaci
Âpre aveuglement (éd. La Porte, 2002) avec un dessin de Claire Dumontei
Buée (éd .Jacques Brémond, 2003) avec des encres de Joël Frémiot
L’Envers de l’eau (éd. Fata Morgana, 2005) avec des photographies de Jacqueline Salmon
Stèle du seul encore (éd. La Sétérée, 2005) avec des gravures de Jacques Clerc
Une prière nue , d’emblée (Éd. Atelier des Grames, 2005) avec une mise en livre et des gravures d’Anik Vinay
À paraître
À fleur de lumière (éd. Mano à Mano / Les Cahiers du Museur) avec des travaux d’Albert Ràfols-Casamada)
Jean-Gabriel me confie ce poème dont je ne puis respecter ici toutes les blanches respirations.
Jean-Gabriel est un lecteur. Il a fait sienne l'affirmation de Andrès Sanchez Robayna: "L’écrivain est d’abord un lecteur"
On trouvera ainsi dans Dans La proche attente de la lumière, des mots d’Andrea Zanzotto, Christian Dotremont, Andrés Sanchez Robayna, Joë Bousquet
La proche attente de la lumière
tu regardes le feu blanc
tu regardes le feu noir
pour brûler l’invisible
pour garder encore le secret
tu regardes toujours la lumière
sur le seuil
L’ordre du jour où tu écris
où la lumière a soif
de la lumière obscure
La terre nue de la terrasse
tu écris la terre de loin
et chaque mot est manque
l’île est la terre de personne
elle se donne
dans le silence au-delà de chaque mot
Tu bois la lumière
où la terre ce soir
veille l’invisible
là sur la terrasse et plus loin
un oiseau s’abandonne
L’air et l’eau, les rochers
chaque mot à traverser
chaque manque
la proche attente de la lumière
en une sorte de pluie de baisers offerts
à l’eau par les mouettes
dit Andrea Zanzotto
dans Au-delà de la brûlante chaleur
aux marges qui quoi qu’il en soit sont parmi
Comment dire le silence avant un seul mot,
comment dire le silence après un seul mot,
le temps qu’il fait du rien, de la nudité,
la suite d’une saison bleue et blanche
de trop regarder le bleu et le blanc,
le temps qu’il fait du vide sur la pierre extrême,
comment trouver les noms ?
a. gravé de corps bas de casse
sur la pierre extrême
pour nu le recommencement:
tu épelles la lumière, a.,
tu épelles le gravier sous le pas
la grève les rochers
a. où bat le bleu où bat le blanc
le recommencement
l’eau de roche
quand la lumière même
s’approchera des bords de la lumière
les rochers l’eau l’été
la soif la nuit
les cordes d’écume et de nuit noire sur les rochers
l’oeuvre de la nuit, mais de la nuit
qui nous donne des yeux, elle a pour vertu de boire
les ombres
a. reprend tes mots
composant sans cesse le silence:
le climat d’encre la roche les rochers
les paumes sur la dalle froide
le feu blanc et la pierre extrême
et ce jour d’air, a.
.Plus haut le corps errant
nomade dans le noeud de la lumière
Juin 1997-Juin 2000
© Jean-Gabriel Cosculluela, 2007
15:20 Publié dans Inédits, Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (2)
06/05/2007
Balise 18
Faire passerelle avec la Balise 8. Phrase de Montaigne sur la beauté de la poésie.
"Les livres quand ils sont beaux font tomber non seulement les défenses de l'âme mais toutes les falsifications de la pensée qui se voit prise de court soudain."
Pascal Quignard
19:34 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (0)

