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25/12/2009

Gabrielle Althen - Deux poèmes

DSC04198 - copie.JPGGabrielle Althen, poète, est aussi romancière, nouvelliste, essayiste. Elle vit à Paris et dans le Vaucluse. Elle est professeur émérite de littérature comparée de l’Université de Paris X-Nanterre.

A publié, une douzaine de recueils de poésie, dont Présomption de l’éclat,1981, Noria, 1983 et Hiérarchies, 1988, chez Rougerie; La Raison aimante, Sud, 1988; Le Pèlerin sentinelle, Le Cherche Midi, 1994; Le Nu vigile, la Barbacane, 1995 ; Coeur fondateur, Voix d’encre, en 2006 et L’Arbre à terre, nu( e)  en 2007; des nouvelles, Le Solo et la Cacophonie, contes de métaphysique domestique, Voix d’encre, 2000, un roman, Hôtel du vide, Aden, 2002. Egalement, Dostoïevski, le meurtre et l’espérance, essai, au Cerf, en 2006 et, tout récemment, La belle mendiante suivi de Lettres de René Char à Gabrielle Althen, l’Oreille du Loup, 2009.

 

Outre sa création propre, elle mène une réflexion sur l’art et sur la poésie et se livre à ce qu’elle considère comme des essais de critique méditative. Elle s’intéresse à la peinture et a écrit sur l’œuvre d’un certain nombre de peintres, dont Edouard Pignon et Javier Vilato. Elle a écrit le texte de Chronopolis, film de Piotr Kamler, présenté à Cannes en 1982.Elle s’intéresse à la peinture et a publié un certain nombre de livres d’art.Elle fait partie du comité de rédaction de Siècle 21, et collabore à de nombreuses revues françaises et étrangères. Elle est également membre du jury du prix Louise Labé et de l’Académie Mallarmé.

Des anges à manteaux bleus nouent des cordes sur les monts

Répétait hébété le patron de ce bar

On prendra ça pour harmonie

Les villes sont hilares

Et voilà l’harmonie !

Les hommes sont fous je sais

Et ils promènent ensemble leur folie

Dans la grand rue qui ne mène pas à la montagne

Place de la République les hommes seuls vont ensemble

Un paysage au loin tend la corde de sa lyre

Et cette paix s’aggrave

Mais les pentes sont douces et la clarté aussi

Une tendresse vogue sous le nuage

Tu dis encore qu’elle n’y est pour personne

Les chambres sont désaffectées

Les chances aussi en sont désaffectées

Pourtant mon corps respire et va rejoindre

Le cri de ses compagnons fous

Un baiser musicien tourne en rond sous le nuage

Le val est vert et la saison profonde

Tu dis que c’est pour rien

Et moi très humble je supplie mon désir

De rester sage et de durer

Entre la mélodie trop fade

Et les cris du séjour

 

 

LE COSMOS N’AURA PLUS JAMAIS TORT

Que les choses du monde viennent manger dans ma main

Que la chose du monde vienne à la main du poème

Et des cris me déchirent

Et la vie traversée par les cris

Une main sur ma main

La jeunesse me dure

Rien ne change

Je respire

Mais le sourcier intime approuve

Que les herbes se pressent dans les eaux créatives

Et les tiges d’énergie que le soleil active

Humble et content dans l’hiver qui palpite

Une main sur ma main

- Cristal ou bien limon ? -

Près du bouquet bourgeonnant de ces eaux

Sans peur il bâtit ses jetées à côté de la peur

Et la lumière sonore se répercute et chante

Et le cosmos enfin n’aura plus jamais tort

- Puis le matin qui recommence

Nous prêtera son auréole

« J’aime » dit en s’éveillant la première tête à déborder de cet espace

Balise 55-

« Il est temps en effet de le préciser: Noli me tangere ne dit pas simplement « ne me touche pas », mais plus littéralement « ne veuille pas me toucher ». Le verbe nolo est le négatif de volo: il signifie a ne pas vouloir ». En cela aussi la traduction latine déplace le grec mè mou haptou (dont la transposition littérale eût été non me tange). Noli: ne le veuille pas, n'y pense pas. Non seulement ne le fais pas, mais même si tu le fais (et peut-être Marie-Madeleine le fait-elle, peut-être sa main s'est-elle déjà posée sur la main de celui qu'elle aime, ou sur son vêtement, ou sur la peau de son corps nu), oublie-le aussitôt. Tu ne tiens rien, tu ne peux rien tenir ni retenir, et voilà ce qu'il te faut aimer et savoir. Voilà ce qu'il en est d'un savoir d'amour. Aime ce qui t'échappe, aime celui qui s'en va. Aime qu'il s'en aille. »

Jean –luc Nancy

Raphaël Monticelli & Martine Orsoni, La légende fleurie, L'Amourier éditions

Couv Légende fleurie312.jpgLes éditions de l'Amourier - voir leur site amourier.com -  viennent de faire paraître La légende fleurie! 30 vies de saints/saintes rédigées d'une plume 4ème de couv Légende316.jpgallègre et leste par Raphaël Monticelli. Chacun étant accompagné de dessins de Martine Orsoni. tous empreints de sensualité et de cette douce ironie.

Oui, Michel Séonnet a raison: "ce livre se savoure comme un lait d'émerveillement"!

J'aurais pu - j'avais même très envie! - de choisir Sainte Rita ou Sainte Réparate, pour leur ancrage niçois, mais en écho à la balise 55, j'ai préféré choisir celle de Marie Madeleine. Merci à Jean Princivalle et Bernadette Griot des éditions de l'Amourier, Raphaël Monticelli et Martine Orsoni de nous avoir autorisé à publier ces lignes!

 

Sainte Marie-Madeleine

 

Certains prétendent que Marie, la sœur de Marthe et Lazare chez qui Jésus séjournait volontiers, était bien Marie de Magdala dont Notre Seigneur avait chassé sept démons et que c'était cette même femme que saint Luc nous présente, sans la nommer, en larmes aux pieds de Jésus Christ alors qu'il était reçu par Simon le Pharisien. On assure même que cette Marie était de noble origine, er qu'elle tirait son nom de "Magdala" d'un château qui lui était échu en partage. La vanité de cette tradition oublie qu'il échut à Marie-Madeleine bien plus qu'une noble origine et un château, toutes choses mondaines et vouées à périr, mais la suprême douceur de Notre Seigneur Jésus Christ, qui abîma son cœur non dans le repentir, comme on le dit très perfidement parfois, mais dans l'amour absolu qui ne demande ni n'attend rien.marie madeleine317.jpg

 

La seule chose dont tu puisses être sûre, c'est que, passant en Galilée, dans la ville de Naïn, Jésus fut reçu par Simon le pharisien, et qu'une femme, du nom de Marie, poussée par la curiosité et le doute, s'introduisit dans la réception. On la disait originaire des bords du lac de Gennésareth, de Magdala sans doute, et elle était connue pour gagner sa vie du commerce qu'elle faisait de son propre corps.

La chaleur était étouffante et le soleil délogeait les due des coins d'ombre qu'il rétrécissait sans cesse; dans la cour où le Pharisien recevait Jésus, un treillage soutenait des pampres lourds, borné par un figuier à l'ombre verre er odorante; du puits central on hissait régulièrement des seaux d'eau dont aspergeait le sol. Marie de Magdala était une de ces lucioles au teint mat; le regard que, petite fille, elle avait vif et rieur, lui était venu, avec la vie, ardent et triste. Cette tristesse du regard était masquée sous la lourdeur des parures, la richesse pénétrante et subtile des parfums et une science assurée du maquillage. C'est ainsi qu'elle présentait aux yeux du monde une apparence arrogante d'éclat et de luxe; et c'est ainsi qu'elle apparut chez Simon, jusqu'à ce que ses yeux rencontrent ceux de Jésus.

Marie savait peser le regard des hommes et y reconnaître la charge de trouble et de désir qu'elle était experte à allumer en eux. Au moment où elle glissait son oeillade entre ses cils, elle vit Notre Seigneur la regarder avec une douceur et une bienveillance infinies, et elle sut qu'elle voyait pour la première fois ce qu'elle s'ingéniait à imiter; elle sut aussi que toute la sincérité de tous les regards d'amour était le reflet de ce regard-là.

Tant de douceur la terrassa; les vannes de son cœur s'ouvrirent et elle fut incapable de retenir les pleurs qui surgissaient du fond d'elle avec la violence innocente et douce des torrents de

mai. Sanglotante et éperdue, elle abîma son visage dans ses cheveux, aux pieds de Jésus qui considérait maintenant Simon avec une curiosité amusée.

05/12/2009

Balise 54-

Pour nous qui vivons de plus en plus entourés de masques et de schémas intellectuels, et qui étouffons dans la prison qu’ils élèvent autour de nous, le regard du poète est le bélier qui renverse ces murs et nous rend, ne serait-ce qu’un instant, le réel ;  et avec le réel, une chance de vie.

Philippe Jaccottet

03/12/2009

Turbulence 40 - Prenons soin de nos moulins!

Je relaie bien volontiers et m'associe à ce message de mon ami peintre et graveur, Henri Baviera:


"Pour ceux qui ne le savent pas, les Moulins de la Larroque viennent de subir le plus gros outrage, après des années de travail, c’est à dire une mise en liquidation judiciaire, ceci après avoir perdu l’un des deux entièrement dans un incendie.

Je suis artiste peintre et graveur, client des moulins depuis une vingtaine d’années pour la qualité particulière de ses papiers entièrement fait à la main. Au cours de ces années il est entré dans l’édition de mes gravures par centaine de kilos. Une grande partie de ma production en dépend comme c’est le cas de nombreux de mes collègues. Ses papiers sont connus et appréciés dans le monde entier. Si vous êtes artiste c’est peut-être aussi votre cas.

Aujourd’hui le moulin est en danger d’expropriation par des gens qui ont profit et intérêt à le mettre en faillite et à se l’approprier.
Si cette pratique est hélas, d’un usage courant à notre époque, le cas présent mérite une attention particulière.

Il s’agit de défendre un patrimoine culturel de la plus grande importance, non seulement parce que celui-ci date de 1497, mais parce qu’aujourd’hui il demeure un pôle de savoir faire et de traditions qui sont en danger de disparition si l’on n’y prend garde.

Je veux attirer l’attention de tous les défenseurs de la culture, des artistes, des élus, des pouvoirs publics, des médias, sur ce drame scandaleux qui se déroule sous nos yeux.
Il est encore temps d’agir, pour sauver le moulin de cet acharnement aveugle et destructeur.

Il faut savoir que sans le papier nous en serions encore à écrire sur des peaux de bête et l’imprimerie n’aurait pu exister et à sa suite ni la culture et le savoir d ‘aujourd’hui.

Un moulin à papier n’est pas un bâtiment comme les autres, actuellement il n’en existe plus que trois ou quatre en France, il ne faut pas les laisser disparaître !!

D’une part pour la valeur patrimoniale qu’ils représentent, mais aussi comme fournisseurs incontournables des artistes, graveurs et éditeurs d’art, qui à leur tour subissent un grave préjudice si ces papiers disparaissent.

Pour terminer il y a lieu de dénoncer le niveau moral déplorable et l’extrême cruauté qui s’exercent au dépends de la famille Duchène exploitante des moulins depuis 1972 qui n'ont jamais compté leurs efforts depuis cette date.

Cette situation devrait faire l’objet d’une pétition au niveau national, d’une note  au ministre de la Culture et à la Défense du Patrimoine.
Par cette lettre j’apporte personnellement tout mon soutien de citoyen à Monsieur et Madame Sanchez ainsi qu’à la famille Duchène .

J’invite tous les amis de la culture et des arts, à manifester leur soutien,  en donnant leurs idées et à faire suivre ce message autour de vous.

Si vous êtes d'accord pour donner votre soutien il suffit de renvoyer cette lettre (en copier-coller)
en mettant vos commentaires et votre nom à la fin à

Fabienne et Louis Sanchez
moulindelarroque@free.fr"

19/11/2009

Turbulence 39 - Vous avez dit livre? Encore?

Un ministre, ça signe! ça termine les boulots commencés. Hier, Hadopi. Aujourd'hui, la direction du livre et de la culture. Supprimée. Par décret. C'était dans l'air! Abattu, le mauvais oiseau!

Nous protégeons la création, ils ont dit ça, non? Nous avons le souci des créateurs, ils ont dit ça, non? Aussi ça, non? Quand ils parlent d'artistes et de culture, c'est d'"industrie culturelle" -voir Adorno et Horkheimer - qu'ils parlent et de tout ce qui va avec de l'uniformisation des modes de vie aux profits!

Hadopi, c'était cela! Aujourd'hui, c'est la direction du livre et de la culture qui est supprimée. Après quid du CNL, de sa commission qui attribue aides aux éditeurs et bourses aux auteurs? Et pourquoi pas la loi sur le prix unique du livre...J'en passe en attendant des meilleures, par exemple l'action éducative via les DRAC...

Voyez Survivance des Lucioles de Georges Didi-Huberman (ed de Minuit): Ils veulent la luce, la lumière du pouvoir, que tout soit clair, enfin! Que l'on baillonne ceux qui pensent dans les mots. À la réserve! Que disparaisent  les lucciola, leurs lueurs intermittentes, erratiques, mineures, menues, petites, lueurs de résistance. Plein feu et qu'on en finissent avec tous ces contre-feux, ils disent, ils veulent ça! Détruire les lucioles et leurs signaux désirants, amoureux dont l'enjeu n'est rien de moins que de l'humain en formation, ils veulent ça!

Les lucioles ne disparaîtront pas! Beaucoup mourront. Meurent déjà. Mais faire un pas de côté, c'est se jeter dans le "présent de leur survivance", c'est les "voir danser vivantes au coeur de la nuit, cette nuit fût-elle balayée par quelques féroces projecteurs".

17/11/2009

Cécile Mainardi - L'immaculée conceptuelle (extrait)

DSC02418.jpgCécile Mainardi est née et a grandi dans la région parisienne, un oeil néanmoins tourné vers le sud, l'horizon italien. Après des années d'exploration poétique, qui commencent avec un premier recueil Grièvement, se poursuivent avec un autre livre l'Armature de Phèdre, elle garde une prédilection pour le lyrisme, mais accorde de plus en plus de prix à l'inventivité. Si la question du rapport aux lecteurs se confirme comme axe essentiel à son écriture (La Forêt de Porphyre, Je suis une grande Actriste), ses derniers livres tentent surtout chacun à leur manière la restitution de l'unité de l'émotion (la Blondeur, l’Eau Super-liquide). Hésitant toujours entre trouver/révéler/générer de la poésie dans sa propre vie, et susciter de la vie dans sa poésie, elle recharge ou crispe/aère chacune tour à tour de cette hésitation.

 

cette nuit j’ai passé si longtemps à chercher la durée du poème, que le poème a fini par abandonner tout ce dont il parlait pour ne plus rien dire d’autre que sa durée. C’est la seule chose qu’il puisse maintenant vous offrir, mais si vous acceptez de le lire jusqu’au bout, il vous l’offre entièrement et sans détour, quelque soit l’endroit où il s’arrête de lui-même comme par enchantement – puisque il m’est autant impossible qu’à vous de savoir quand- A défaut de figures, il vous donnera au moins cela, le sentiment d’avoir duré tant de temps, et il faudra juste faire en sorte d’être particulièrement sensible au moment où, étant encore en train de lire, vous ne lirez plus, pour que le sentiment de sa durée vous arrive, sans effort, sans vous concentrer spécialement sur la notion de durée, comme l’éclosion d’un nénuphar de silence. Et si vous êtes surpris autant que je peux l’être en l’entendant s’arrêter, alors peut-être avons-nous réellement une chance de nous rencontrer là. Mais peut-être nous connaissons-nous déjà.

Balise 53-

"Tous les emblèmes, toutes les images, tous les miroirs évoquent l'insaisissable, et l'homme interroge l'insaisissable. Nous fabriquons ce que, dans un tableau célèbre, Magritte appelle La lunette d'approche.

Une fenêtre est à demi-ouverte. Le battant qui s'ouvre emporte avec lui le paysage, un ciel et des nuages. La lunette d'approche découvre ce qu'il y a derrière les emblèmes, les images, les miroirs: un vide, le gouffre, l'Abîme de l'existence humaine.

C'est cet Abîme qu'il nous faut habiter. La raison de vivre commence là."

Pierre Legendre

Vient de paraître - Charles Gardou: Au nom de la fragilité

Couv-Fragilité-1257.jpgCharles Gardou avec le soutien de Tahar Ben Jelloul a réuni trente écrivains, trente voix pour dire dans la plus grande diversité à Couv-Fragilité-2258.jpgceux que la vie malmène qu'ils ne  sont pas seuls. "Votre fragilité est la nôtre" écrit Charles Gardou, porteur de ce beau projet auquel les éditions érès viennent de donner corps.

On peut se procurer cet ouvrage en  écrivant aux éditions érès,33 rueMarcel-Dassault, 31500 Toulouse ou par mel: eres@editions-eres.com. Prix de vente:20 euros.

On peut consulter le site des éditions érès à l'adresse WWW.editions-eres.com

Martin Miguel: 40 ans de travail

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Martin Miguel vient d'ouvrir son site: www.martin-miguel.fr/

Martin Miguel, c'est 40 ans de travail autour d'une question concernant la peinture et ses constituants. C'est cela que rend visible ce site: l'évolution de ce questionnement à propos de la relation entre espace plastique et espace physique qui à partir de l'année 1986 le voit mettre en oeuvre de façon simultané le béton et la couleur, histoire de centrer encore plus son propos sur les relations entre peinture et mur.

16/11/2009

Turbulence 38- Henri Michaux et le style

À méditer par tous ceux qui croient que "le style, c'est l'homme" et par nous autres qui sommes engagés sur les chemins de l'écriture, cet extrait de Poteaux d'angle d'Henri Michaux:

"Le style, cette commodité à se camper et à camper le monde, serait l’homme? Cette suspecte acquisition dont, à l’écrivain qui se réjouit, on fait compliment? Son prétendu don va coller à lui, le sclérosant sourdement. Style : signe (mauvais) de la distance inchangée (mais qui eût pu, eût dû changer), la distance où à tort il demeure et se maintient vis-à-vis de son être et des choses et des personnes. Bloqué! Il s’était précipité dans son style (ou l’avait cherché laborieusement). Pour une vie d’emprunt, il a lâché sa totalité, sa possibilité de changement, de mutation. Pas de quoi être fier. Style qui deviendra manque de courage, manque d’ouverture, de réouverture : en somme une infirmité.

Tâche d’en sortir. Va suffisamment loin en toi pour que ton style ne puisse plus suivre."

 

23/10/2009

Balise 52-

"On ne se rencontre qu'en se heurtant et chacun portant dans ses mains ses entrailles déchirées accuse l'autre Couv Englert-Dessins217.jpg

qui ramasse les siennes."

( J'extrais ces mots de Gustave Flaubert du beau livre consacré aux dessins de Béatrice Englert.)

10:35 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, poésie