07/01/2009
Turbulence 26 - Où la poésie?
Oui, où? Ces jours de sang et d'injustice, à Gaza, où?
Me reviennent les paroles de Juan Gelma qui dans son discopurs à Madrid lors de de la réception de son Prix Cervantès 2007, devant le Roi d'Espagne Juan Carlos, déclara: "Voici la poésie : Debout contre la mort!"
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10/12/2008
Turbulence 25 - Sécurité quand tu nous tiens...
Ceux qui nous gouvernent surfent sur la peur. Mauvaise vague! L'asphyxie menace. On entend ramener la psychiatrie à ses heures les plus sordides; on fouille au corps ici ou là; on arrête sans ménagement un journaliste; on fait donner les chiens : dans les "jungles" autour de Calais mais aussi dans un établissement scolaire du Gers; on accuse de terrorisme sans discernement...Faut-il continuer le tas? Les libertés publiques sont bafouées. Et l'inhumain progresse. Même plus en douce! Le tournant vers un ordre nouveau semble s'amorcer. Vigilance!
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12/11/2008
Turbulence 24 -
Ce blog a connu une interruption. Un long silence. L’été certes mais aussi l’absence de rentrée, comme disent ceux qui n’enseignent plus, l’heure de la retraite ayant sonnée. Le temps s’est dis-joint. Hors rythme.
J’en suis encore à balbutier mes activités.
Ce jour est de reprise. De relève.
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01/07/2008
Turbulence 24 - Mort d'Aimé Césaire
Le 27 avril 2008 Aimé Césaire décédait à Fort-de-France. Des circonstances privées du même ordre expliquent ma réaction tardive. Aucune originalité dans ma prise de parole juste l'idée que les morts ont besoin de tous nos mots pour continuer à nous tenir debout.
Deux paroles de 1943. Deux paroles d'André Breton dans "un grand poète noir" in Martinique charmeuse de serpents:
"Mais ce serait réduire impardonnablement la portée de l'intervention de Césaire que de vouloir s'en tenir, si foncier qu'il apparaisse, à ce côté immédiat de sa revendication. Ce qui à mes yeux rend cette dernière sans prix, c'est qu'elle transcende à tout instant l'angoisse qui s'attache, pour un Noir, au sort des Noirs dans la société moderne et que, ne faisant plus qu'une avec celle de tous les poètes, de tous les artistes, de tous les penseurs qualifiés, mais lui fournissant l'appoint du génie verbal, elle embrasse en tout ce que celle-ci peut avoir d'intolérable et aussi d'infiniment amendable la condition plus généralement faite à l'homme par cette société."
"La parole d'Aimé Césaire, belle comme l'oxygène naissant"par cette société."
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24/06/2008
Ricochets-Poésie N°0
Nouvelle revue de poésie, Ricochets-poésie est un nouveau lieu où se croisent de jeunes voix en quête de singularité.Ce N°0 est un N° de lancement. Au coeur de cette aventure qui commence, l'idée qu'un poème cela s'écoute de l'intérieur. Un poème entre en nous, plus ou moins violemment. Là en galet indiscipliné, il ricoche. Fusant, il décroche ici ou là des étincelles de sens. "Réapprendre à écouter" et la plume à la main semble être une posture prometteuse.
Le sommaire de ce N° 0 - Le N°1 est pour novembre 2008 - se décline entre les "cailloux" de l'édito, les "gouttes" des poèmes, les "miroirs", ces poèmes écrits à partir d'oeuvres d'art; les "résonances" d'un entretien avec Claude Vigée; les "rebonds" d'un essai critique et les "éclats" de quelques notes de lecture.
Adossés à la rive de Paris IV-Sorbonne, Blandine Douailler, Cathia Fabre et Nicolas Ployart sont à la lancée!
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03/06/2008
Turbulence 23 -
"Comment garder mon sang vivant s'il sort de moi?"
Roger-gilbert Lecomte
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02/06/2008
Turbulence 22 - Vous avez dit "Montagne"?
- Rilke, à Merline, fin 1920:
" Moi, "chasseur d'images", je monte dans mes montagnes, sauvage, taciturne, je me perds."
- Char, Lettera amorosa:
"Je vais souvent à la montagne dormir. C'est alors, en vérité, qu'avec l'aide d'une nature à présent favorable, je m'évade des échardes enfoncées dans ma chair, vieux accidents, âpres tournois."
- Dupin,Sang in Dehors:
"Alors il va aux montagnes / de préférence; - grises / et rauques, s'aguerrir / et sa vieille torpeur mettre en pièces // por être entendu, ou non, du ravin, ou identifié au torrent - // gorge et genoux saignent / et font corps avec la pente, / et le bleu vif traverse la laine / étreint le souffle"
22:06 Publié dans Dans les turbulences | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2008
Turbulence 21 - Mai 68 revient!
Vous avez vu, entendu: tous en ont reparlé, colloqué!
Je me contenterai d'un rappel comme une relève! C'était dans Les Nouvelles Littéraires du 3-9 mai 1984, Gilles Deleuze et Félix Guattari signaient un article au titre provocateur: "Mai 68 n'a pas eu lieu" (article repris aux p.214/217 de Deux régimes de fous, éditions de Minuit,2003). Et certains voulaient le liquider (voir notre Turbulence 12 - Liquider, il a dit...du 02 mai 2007)!Deleuze et Guattari mettaient en place dans les phénomènes historiques la "part d'événement, irréductible aux déterminismes sociaux, aux séries causales".Ils y affirmaient que "l'événement a beauetre ancien, il ne se laisse pas dépasser : il est ouverture de possible. Il passe à l'intérieur des individus autant que des sociétés." Ils poursuivaient : "Mai 68 ne fut pas la conséquence d'une crise ni la réaction à une crise. C'est plutôt l'inverse. C'est la crise actuelle, ce sontles impasses de la crise actuelle en France qui découlent directement de l'incapacité de la société française à assimiler Mai 68 (...) Elle n'a rien su proposer aux gens : ni dans le domaine de l'école, ni dans celui du travail. Tout ce qui était nouveau a été marginalisé ou caricaturé." Ils terminaient en affirmant que: "Les seules reconversions subjectives actuelles, au niveau collectif, sont celles d'un capitalisme sauvage à l'américaine, ou bien d'un fondamentalisme musulman comme en Iran, de religions afro-américaines comme au Brésil : ce sont les figures opposées d'un nouvel intégrisme (il faudrait y ajouter le néo-papismr européen). L'Europe n'a rien à proposer, et la France ne semble plus avoir d'autre ambition que de prendre la tête d'une Europe américanisée et surarmée qui opérerait d'en haut les reconversions économiques nécessaires."
Et vous diriez que pour l'essentiel, ces propos ne sont plus d'actualité?
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23/12/2007
A la bascule de l'an
Trois éléments dans la simultanéité des heures:
- Dans la collection "À CÔTÉ" des Cahiers du Museur, je mets un point final à Braises sous le vent texte qui accompagne une mise photographie de Frédéric Lefeuvre, mise en lumière du pog de Monségur
- J'apprends alors que je boucle mes bagages pour Perpignan, Paris puis Valberg, la mort de Julien Gracq
Vite, vite, cet extrait que j'emprunte à Lettrines: "
"Montségur. Quand j'y passai, le paysage était ruisselant, les montagnes cachées derrière des échartpes de pluie. (...) En quittant Lavelanet par la route de Quillan, tois ou quatre fois encore par des brèches dans l'écran de la chaîne verdoyante, on voit au midi la dent sombre au profil redoutable, la pierre brûlée qui reparaît uyn instant et fait signe, comme un phare mystérieux de lumière noire."
- Cette image, venue de l'autre côté de la frontière, où se tient celle qui m'accompagne :
À très bientôt!
Bonne énergie à tous, toutes pour l'année nouvelle qui s'annonce! Difficile, comme de juste!
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12/11/2007
Turbulence 20 - Vie et mort des revues de poésie
Ainsi donc s'en est fait: le Nouveau recueil s'arrête. Avec le N° 85, la revue que dirigeait depuis 1995 Jean-Michel Maulpoix, soutenue par les éditions du Champ vallon - revue qui avait pris la suite de celle intitulée Recueil et qui avait vu le jour en 1984 - disparaîtra sous la forme visible que nous lui connaissions.
Nous irons tourner d'autres pages.
Celles, virtuelles, d'un nouveau Nouveau recueil, mis en ligne à l'adresse suivante : http://www.lenouveaurecueil.fr/ "revue gratuite, numérique, plus prompte, plus réactive, plus présente, plus vivante...", écrit à son sujet Jean-Michel Maulpoix.
Souhaitons lui bonne navigation.
Et souhaitons aussi bon vent, à l'enseigne de l'Atelier du Grand Tetras, à la revue Résonance générale qui publie son N°1.
Cette maison d'édition implantée dans un petit village du Massif jurassien, se dit animée par une vision écopoétique du monde. Elle dispose de 3 collections: "Terroir vécu" qui regroupe des textes fixant la singularité d'un art de vivre régional, tourné non vers le passé mais vers l'avenir; "Ecriture" est consacrée au roman et "Glyphes" à la poésie."Hors des sentiers battus, résister", son mot d'ordre me va. Et c'est là le propre d'un certain nombres de ces éditeurs que l'on dit petits!
Résonance Générale est dirigée par Daniel Leroux. Ses rédacteurs sont : Serge Martin, Laurent Mourey, Philippe Païni. Une revue qui dans son premier numéro affiche une préface/manifeste, c'était dans nos sombres temps devenu chose rare.
Résonance pourquoi? "Parce que nous sommes du langage et parce que vivre dans le langage refuse de séparer lire-écrire-penser-vivre, parce que nous sommes des écoutes actives autant que des activités d'écoute. La résonance est à penser comme une poétique plurielle de la voix et des voix dans chaque voix".
Résonance générale Pourquoi? "pour entendre le sujet comme un rythme, une relation, une pensée du mouvement."
Il n'est dès lors pas étonnant de voir ce premier numéro tourner autour de la pensée du rythme de Henri Meschonnic. "poète libre" comme le nomme Serge Martin, pour qui "le problème poétique majeur, aujourd'hui comme toujours, n'est pas la poésie mais le poème", le poème comme oeuvre de langage.
(coordonnées : Résonance générale, l'Atelier du Grand tetras, au-dessus du village, 25210, Mont de Laval. Tel: 0381689191. Mel: latalierdugrandtetras@wanadoo.fr.
La revue est semestrielle, Abonnement pour 3 N°s: 40 euros. 15 euros le N°)
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06/11/2007
Turbulence 19- C'est encore l'été!
En écho à la Turbulence 14 - C'était l'été (1), ce troisième chemin de Rainer-Maria Rilke: "Moi, "chasseur d'images", je monte dans mes montagnes, sauvage, taciturne, je me perds." (à Merline, fin 1920)
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05/11/2007
Turbulence 18 - La collection Mano a Mano des Cahiers du Museur
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’une bande de velin d’Arches de 270 g, de format 56x18, pliée en deux, chaque partie étant elle-même pliée en deux. Le tout replié donnant un livre de format 14 x18. Une fois ouvert, à l’intérieur 4 pages : 2 pour l ‘écrivain, 2 pour l’artiste, intercalées ou non, dans ce cas là, les pages 2 et 3 sont pour l’artiste lequel peut, s’il le désire, peindre les quatre pages.
Mano a Mano, ces mots espagnols ou italiens (encore qu’ils aient des aires de signification bien différentes !) pour retrouver la main. Main, point commun entre deux pratiques : celle qui manuscrit et celle qui peint, grave ou dessine, ou…
Comment ces deux mains vont-elles aller l’une vers l’autre dans ce modeste espace ? Comment vont-elles se rencontrer ? Se manquer ? S’effleurer ? S’épauler ? Se garder jusque dans la contradiction ?
Que ce soit là aussi une manière de s’inscrire dans ce « siècle à mains » dont parlait Rimbaud !
Chaque Mano a Mano comprend le versant « langagier » - et ce sera l’artiste qui aura à répondre – et le versant « plastique » - et ce sera à l’écrivain à répliquer. Les deux sont réunis sous couverture, constituée d’un papier d’Arches de 400 g typographié au plomb mobile par Gilbert Fenouille, artisan à Nice, couvert d’un papier cristal. Le nom des intervenants, le titre et le colophon seront manuscrits par le poète pour les deux feuillets.
11 ou 13 exemplaires verront à chaque fois le jour. Leur prix varie entre 350 et 450 euros.
Paru(s) :
- Mano a Mano 1 : Alain Freixe et Daniel Mohen, 2005.
- Mano a Mano 2 : Serge Bonnery et Anne Slacik, 2005
- Mano a Mano 3 : Gaston Puel et Bruno Foglia, 2005
- Mano a Mano 4 : François Laur et Marianne Frossard, 2005
- Mano a Mano 5 : Bernard Noël et Jean-Jacques Laurent
- Mano a Mano 6 : Jean-Claude Villain et Serge Plagnol
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