02/02/2008
Balise 26 - La santé par les livres
« Il y a toujours une joie indescriptible qui jaillit des grands livres, même quand ils parlent de choses laides, désespérantes ou terrifiantes. Tout grand livre opère déjà la transformation, et fait la santé de demain. » Gilles Deleuze
Si j'ai une âme de Vincent Peyrel (collection Thoth, éditions de l'Amourier. Contact : amourier.com) est de ceux-là. Il faut lire l'article sur remue.net de Claudine Galea : Le festin et les restes à ce sujet. (Claudine Galea qui nous avait confié L'Heure blanche. Texte inédit que vous trouverez dans la catégorie "Mes ami(e)s, mes invité(e)s" de novembre 2007.)
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08/01/2008
Balise 25 - Marx et la "parole d'étranger"
« Le seul langage compréhensible que nous puissions parler l’un à l’autre est celui de nos objets dans leurs rapports mutuels.
Nous serions incapables de comprendre un langage humain : il resterait sans effets. Il serait compris et ressenti d’un côté comme prière et imploration, et donc comme une humiliation : exprimé honteusement, avec un sentiment de mépris, il serait reçu par l’autre côté comme une impudence ou une folie et repoussé comme telle.
Nous sommes à ce point étrangers à la nature humaine qu’un langage direct de cette nature nous apparaît comme une violation de la nature humaine ; au contraire, le langage aliéné des valeurs matérielles nous paraît le seul digne de l’homme, la dignité justifiée, confiante en soi et consciente de soi. »
Karl Marx
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Balise 24 - La lettera Amorosa de Julien Gracq
( Dans une édition hors commerce tirée à 63 exemplaires en juillet 1952, Julien Gracq publiait cette Prose pour l’étrangère, suite de 12 poèmes en prose que l'on trouvera dans La Pléiade, tome I. J'ai choisi le premier de cette suite pour rendre hommage à l'auteur d'Au château d'Argol, un de mes grands souvenirs de lecture de jeune homme et pour lier le thème de la "Lettera amorosa" du Printemps des poètes de l'an passé à "l'éloge de l'autre" à venir entre le 3 et le 16 mars 2008 )
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18/11/2007
Balise 23 - Voyager en intensité
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10/10/2007
Balise 22 - Approche de la poésie
Ces mots de Louis Aragon pour aider à faire toujours plus vaciller la définition de la poésie :
"J'appelle poésie cet envers du temps, ces ténèbres aux yeux grands ouverts, ce domaine passionnel où je me perds, ce soleil nocturne, ce chant maudit aussi bien qui se meurt dans ma gorge, où sonnent à la volée les cloches de provocation."
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27/06/2007
Balise 21 - Qu'est-ce que partir?
« - Où vas-tu, maître ?
-Je ne sais pas, dis-je, je ne veux que partir d’ici, seulement partir d’ici. Sans cesse partir d’ici, ce n’est qu’ainsi que je pourrai atteindre mon but.
-Donc tu connais ton but ?
-Oui, répondis-je, ne te l’ai-je pas dit : partir d’ici, tel est mon but. »
Franz Kafka
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19/06/2007
Balise 20 - S'en sortir?
Quelques cairns pour un chemin possible:
Cairn de Scott Fitzgérald:
"On devrait pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant être décidé à les changer."
Cairn de Maurice Blanchot:
"Je crois que nous le savons : que les choses en leur fond soient sans issue, je ne vois rien qui me détournerait de le dire avec vous (Il s'adresse à Georges Bataille); j'ajouterai seulement que ce "sans issue" ne peut s'affirmer que par la nécessité de toujours chercher une issue, par la décision, inexorable, de ne jamais renoncer à en trouver une."
Cairn de Henri Michaux:
"Ne désespérez jamais : laissez infuser davantage."
Cairn d'Antonin Artaud:
"Nul n'a jamais écrit ou peint, scupté ou modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l'enfer."
Cairn de Gilles Deleuze:
"Il n'y a pas d'oeuvre qui n'indique une issue à la vie, qui ne trace un chemin entre les pavés."
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08/06/2007
Balise 19
J’étais dur et froid, j'étais un pont, un pont jeté sur un ravin. Les orteils plantés d'un côté, les mains s'agrippant de l'autre, je m'étais encastré fermement dans l'argile gluante. Les basques de ma veste me battaient les flancs. Glacé, au fond du gouffre, grondait le torrent à truites. Nul touriste ne s'aventurait à ces hauteurs inaccessibles; le pont n'avait jamais encore été mentionné sur aucune carte. J'étais donc là et j'attendais; je ne pouvais qu'attendre. À moins de s'écrouler, aucun pont, une fois jeté, ne saurait cesser d'être un pont.
Franz Kafka, extrait de Le pont
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06/05/2007
Balise 18
Faire passerelle avec la Balise 8. Phrase de Montaigne sur la beauté de la poésie.
"Les livres quand ils sont beaux font tomber non seulement les défenses de l'âme mais toutes les falsifications de la pensée qui se voit prise de court soudain."
Pascal Quignard
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05/05/2007
Balise 17
"Quand l'argent a toute la force, les hommes ne sont plus touchés que par les écrits qui les font pâlir. Il faut que l'écrivain leur prenne la vie avec le coeur"
Joë Bousquet, Notes d'inconnaissance, Rougerie
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02/05/2007
Balise 16
"Plus l'homme attelle de chevaux devant soi, plusnombreuses les chambres dans lesquelles il s'enferme, plus est grand le nombre des seviteurs qui l'entourent, et plus il a profondément creusé la tombe où il gît, mort vivant, de sorte que les autres ne l'entendent plus et qu'il n'entend plus les autres, en dépit de tout le vacarme que font lui-même et les autres."
Hölderlin
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02/04/2007
Balise 15
Nous sommes dans Le meneur de lune, ORC, T II, Albin Michel et Joë Bousquet parle de cette chambre où il vécut, noyé dans les couleurs des plus belles toiles du monde:
"C'était le calme de l'abîme et du danger, un endroit où tout était possible et où rien n'arrivait : peut-être le lieu où s'élaborait une nouvelle idée de l'amour."
Et vous diriez qu'il ne parlait pas aussi de la littérature?
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