08/10/2025
Présentation / Signature de Si le vent du nord... livre d'artiste Alain Freixe - Ernest Pignon-Ernest à la librairie Blaizot à Paris le 16 octobre 2025 à partir de 17h
16:21 Publié dans Du côté de mes interventions, Du côté de mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ernest pignon-ernest, éditions d'art fma
07/10/2025
Avec du ciel en plus, Esdée-Manie avec des collages de Gislaine Lejard, éditions Esdée
09:50 Publié dans Du côté de mes publications | Lien permanent | Commentaires (0)
Lu 122- Pierre Reverdy / Pablo Picasso, Le chant des morts
Le chant des morts, ce cycle de poèmes écrits entre 1944 et 1948, fut publiés en 1948 par l’entremise de l’éditeur Tériade qui le tira à 270 exemplaire dont 20 HC. Ce grand format – 42, 5 x 32, 5 comprend 124 lithographies de Pablo Picasso qui viennent jouer avec, sérigraphiée, l’écriture manuscrite impérieuse de Pierre Reverdy.
Certes, nous n’avons pas ces grandes double page, ce papier d’Arches, le vermillon original ; certes, l’édition qu’en fait la collection Poésie / Gallimard est réduite au tiers de l’édition originale. Et donc certes, on pourrait trouver à redire. Finalement, on aurait tort. Puisque nous avons là, un des « livres de dialogue », selon l’expression d’Yves Peyré, majeurs de l’après-guerre, mis à la disposition du plus grand nombre, un livre réunissant ces deux grands « transformateurs de puissances » que furent Reverdy et Picasso à un moment où la catastrophe historique de la seconde guerre mondiale avait atteint l’humanité entière, où « la mort (était) à tout bout de champ / sur les cicatrices toujours rouvertes des étoiles ».
Sur plus de 120 pages à la simplicité nue et impérieuse de l’écriture manuscrite de Reverdy répondent les « balafres sanglantes » écrit François Chapon, de Picasso. Ses lignes épaisses, croix et ronds répliquent, encadrent sans limiter comme autant de poteaux d’angle les vers de Reverdy. A la lumière déchirée des mots de Reverdy répondent les injonctions des traits de Picasso : traits, Saetas, ces flèches/chants tirées au noir, à la véhémence du Nada que Reverdy tient en respect. Reverdy met le feu à la langue, les mots dans ses poèmes sont en flammes, ce sont ces brandons que Picasso met en rythme, page après page, dans ce chant des morts qui du chant à ce côté d’antiphonaire, cette opposition de timbres, cet agôn entre signes plastiques et signes graphiques, image et texte. Entre le rouge du sang et le noir de l’encre, la poésie chante plus haut et plus loin, hors du livre, elle plane magistralement sur la vie. C’est sa ligne de vol qui nous sollicite, quelque chose de singulier, autre chose que l’on entend, une autre musique, un autre tempo. L’œil, suspendu entre noir et rouge, se fait oreille interne. C’est elle qui perçoit ce chant des morts. Là est s’inversent les signes. Alors on voit tout le négatif nous faire don d’une émotion qui ranime en nous cette « santé du malheur » dont parlait René Char, quelque chose que le mot « vitalité» pourrait désigner aussi. Redresser, redonner vie, réjouir, il est des livres qui le peuvent. Ce Chant des morts en est un.
09:44 Publié dans Du côté de mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre reverdy, pablo picassi
Lu 121- Serge Pey, Mathématique générale de l'infini
Perdona’m aquesta paraula en la nostra llengua : Hola Serge amic ! Oui, pardonnez-moi ce salut à Serge Pey dans « la langue des chiens », cette langue si longtemps réprimée et que l’on parle des deux côtés des Pyrénées, langue dont on emprisonne aujourd’hui ceux qui avec elle entendent démocratiquement instaurer une république catalane.
Cette « langue des chiens », je l’entends dans bien des titres de livres publiés chez ceux que l’on nomme « petits éditeurs » dont le travail admirable porte la poésie d’aujourd’hui dans toute sa diversité et que Serge Pey a réuni dans ce fort volume de la collection Poésie / Gallimard qu’André Velter dans sa préface présente comme un « exercice d’incantations martelées, une pratique du dévoilement, de la déchirure, de la blessure vocalisée qui accroît infiniment le champ du réel tout en le forçant à trembler sur ses bases », Mathématique générale de l’infini. Je l’entends aussi dans bien des noms croisés au hasard des poèmes dans ces quelques 37 titres comportant plus de 150 bâtons, figures même de la poésie-action de Serge Pey : sardane et ses flabiols i tambouris, Argelès, Sant Cebrià, Pedro Soler, Tautavel, Canigou, la Têt, la Santa Espina…
Mathématique générale de l’infini, ceux qui s’étonneront de ce titre, c’est qu’ils ne savent pas danser la sardane, qu’ils n’ont aucune idée des pas courts, des pas longs, de leur nombre, des pas glissés, pointés ou sautés : « deux fois nos pas courts / et deux fois nos pas longs / pour allonger l’infini / d’un pas plus grand que lui ». Le poète est un danseur. Un danseur mathématicien. Il compte avec ses pieds, tourne sur place, lève les bras au ciel, convoque et révoque l’infini, le rapproche et l’éloigne, l’accueille et le renvoie. « La sardane des chiens puisque tel est notre nom/ dans les camps / de l’autre côté », comme les poèmes de Serge Pey, sont des pièges à infini. Poète, il sait tordre la langue et l’arracher à tous les conformismes qui la menacent, l’avachissent et finissent par la pétrifier. Il sait l’espacer, l’étirer, la distendre, la douer de lointain, l’aérer et donner prise au silence, cette mise d’air, et c’est ouverte qu’elle résonne sans jamais se fermer sur elle-même. On peut entrer dans la ronde, le cercle de la sardane s’ouvre et se ferme alors comme on peut entrer dans le poème et que lire devient respirer du coeur. Fraternité de la danse, fraternité du poème.
Serge Pey est ce mathématicien qui dans son dialogue avec le peintre Jean Capdeville a appris de Simone Weil qu’il fallait « veiller au niveau où l’on met l’infini » et surtout ne pas le mettre où le fini convient seul. Cela se mesure, il y faut un œil qui ne se regarde pas dans un miroir mais qui traversant le miroir le brise et c’est dans ses tessons épars répandus sur la page que l’on fait image de soi. Comme l’âme, elle ne s’éveille que brisée.
« Donner des yeux au langage », comme le voulait Octavio Paz, la main le peut quand les pieds, leur martellement, est remuement du sens, appropriement du sol et de l’espace, ouverture de la bouche, cette « oreille qui voit » écrit Serge Pey, et qu’une autre langue naît dans la langue. Oui, c’est bien cela que l’on entend, une échappée de langue hors de la langue, une voix qui devient bâton pour assurer la marche du poème dans un monde devenu toujours plus dangereux où règnent la solitude des nantis comme des malheureux qui poussent leur pas sans bâton autre que celui qui, invisible, s’enfonce douloureusement dans leurs reins les jetant dans une en-avant éperdu, dans un monde où l’on détruit comme hier au Bourdigou, entre mer et étang, en Roussillon, aujourd’hui à Notre-Dame des Landes, ces lieux « où l’on pensait faire des choses en commun / pour qu’elles ne soient pas communes ».
On connaît l’aventure de Serge Pey enfant concernant la porte devenue table quand le père la dégonda pour accueillir et faire asseoir autour de cette nouvelle table ces amis inattendus poussés là par quelque nécessité. J’aime à croire que lui donner la volte vaille aussi. Alors c’est la table dont le plateau deviendrait porte si avec des amis on le verticalisait et le dressait ouverte sur les jours à venir et battante. Ce livre est table et porte, porte et table. Entrez / sortez, partagez repas et prenez ce chemin dont on sait bien qu’il se fera « al andar », pas après pas, comme le voulait Antonio Machado, grenade qu’on ouvre et que maintient ouverte un incessant éclair.
(publié dans la revue Europe)
09:40 Publié dans Du côté de mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serge pey
Balise 99-
Jean Bazaine aurait pu souffler cela à son ami Henri Maldiney qui l’aurait transmis à André Du Bouchet pour que nous le recueillons aujourd’hui :
« Travailler avec ce qu’on n’a pas. Non avec ce qui fait notre force, et qui est toujours illusion, mais avec notre faiblesse qui est notre ouverture au monde. Avec tout ce qui nous manque ».
09:36 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bazaine, maldiney, du bouchet
14/09/2025
Vous avez dit retour?
Plutôt reprise! Au moins pour cette projection vers l'avant que je suppose portée par ce mot.
Reprendre, réactiver les principales "catégories" de ce blog.Ancien et délaissé, un temps.
Offrir à nouveau au partage notes le lectures (anciennes et nouvelles), annonces d'événements et autres publications, reprendre balises et turbulences, ces éléments de la route!
On va essayer!
AF
10:22 Publié dans Dans les turbulences, Du côté de mes interventions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain freixe
Lu 120 - Patrick Laupin et Thierry Renard aux éditions La rumeur libre
« Les lois du cœur demandent des passeurs, des traducteurs ». Si Patrick Laupin est deceux-là, Thierry Renard poète, infatigable animateur de l’Espace Pandora à Vénissieux est bien de cette trempe-là !
Je présentais ici même Patrick Laupin dans ma XVIIIème Chronique poétique, proposant
aux lecteurs du Patriote Côte d’Azur de faire un pas de côté avec lui en découvrant son écriture à propos de son livre La mort provisoire publié en 2022 à la rumeur libre.
Retrouvons-le aujourd’hui à propos de Les Visages et les voix. Ce livre vient de loin. Cette troisième édition date de 2008 - la première chez Cadex avait vu le jour en 1991, la deuxième en 2001 chez Compa’Act – c’est à Lyon, en mars dernier, à l’occasion d’un salon du livre que Patrick Laupin me l’a offert. C’est « bouleversé d’humain » que l’on sort de sa lecture. Dans ce livre se tressent l’écriture de Patrick Laupin aux prises avec son enfance dans ces Cévennes aimées, avec celle en italique qui rapporte les propos de ceux qui vécurent la mine et ses travaux entre dignité, tendresse et solidarité ouvrière, et ces 46 photographies d’Yves Neyrolles, magnifiques images de paysages, d’hommes, de femmes et d’enfants. J’ai plaisir de proposer à voir et à lire à tous ceux, ami(e)s et camarades, prêts à se reconnaître en d’autres humains – ici ces mineurs de fond des Cévennes – ces Visages et ces Voix car je les crois capables d’être habités par cet écart : « trinité des larmes, de la chair et du soleil ».
« Comment se rendre proche du non-dit, de l’informulable, de l’indéchiffrable, de l’intransmissible (…)» se demande Patrick Laupin alors même que c’est cet inexprimable-là qui nous touche car ce n’est pas seulement dans les mots mais bien tout entre les mots, comme ces fumées, « étoile noire du puits émergeant dans l’amoncellent de «collines jaunes de genêts ». Tout dans ce livre résonne comme dans les fonds de ces ravins des cévenols, dans leurs plis de terre où le moindre bruit, la moindre voix trouve à multiplier ses ondes et sous le ciel desquels passent les merveilleux nuages des visages aimés.
Si En première ligne est un livre d’entretiens - il s’agit pour Christophe La Posta d’amener Thierry Renard à remettre ses pas dans plus de 40 ans d’écritures et d’actions diverses : lectures, conférences, édition, création d’événements dont l’actuel Magnifique printemps, festival pluridisciplinaire qui en mars déferle sur la région lyonnaise - c’est aussi un livre rythmé par des poèmes, contrepoints verticaux, trous d’air par où se dit, y compris dans l’émoi, cette manière singulière qu’à son auteur d’arpenter le monde et ses terres les plus arides comme les plus fertiles.
J’aime voir, dans ce livre, un homme attaché à réduire la fracture culturelle, soucieux toujours de ne pas oublier les publics défavorisés, attentif à éveiller les consciences et « travailler d’arrache-pied à l’émancipation humaine ». J’aime les deux visages de cet homme : mélancolie et refus d’un côté et enthousiasme et consentement de l’autre, quelqu’un qui sait prendre la mesure des murs sans oublier qu’il doit toujours y avoir une porte, « une porte ouverte sur l’espoir », porte que l’on peut toujours dégonder, comme le rappelle souvent le poète Serge Pey, pour la transformer alors en table afin de partager nourritures diverses avec les ami(e)s en ménageant une place libre pour celui ou celle qui viendrait !
Alors que l’argent-roi et ses dévastations, guerres ici et là, massacres et famines, nihilisme généralisé, perte générale du sens courbent toujours plus l’humain en nous, pour Patrick Laupin comme pour Thierry Renard, « il n’est qu’un seul poème, celui de la dignité de l’homme ». Pour eux, pour nous, il est de toute nécessité de résister à ses sourdes, pernicieuses, brutales et violentes poussées et aider au désenvoûtement du monde et des consciences en se faisant ramasseur et colporteur de vent, passeurs de poésie !
Note parue dans le Patriote Côte d'Azur du 11-17 septembre 2025)
- Patrick Laupin, Les Visages et les Voix, photographies de Yves Neyrolles, la rumeur libre éditions, 20 euros
- Thierry Renard, En première ligne, conversations avec Christophe La Posta, la rumeur libre Editions, 18 euros
10:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rencontre Yvette Iché et Alain Freixe au Centre Joë Bousquet et sontemps - Carcassonne - le samedi 27 septembre 2025 à 15h
10:07 Publié dans Du côté de mes interventions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain freixe, yvette iché, centre joë bousquet et son temps
Présentation / Signature de Si le vent du nord... livre d'artiste Alain Freixe - Ernest Pignon-Ernest à la librairie Blaizot à Paris le 16 octobre 2025 à partir de 17h
10:06 Publié dans Du côté de mes interventions, Du côté de mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain freixe, ernest pignon-ernest, librairie blaizot
Lu 119 -Ossip Mandelstam Œuvres poétiques, Œuvres en prose Le coffret, 1500 p, 59 euros
Ossip Mandelstam, poète rebelle, étranglé petit à petit par la censure stalinienne. Poète intransigeant, sans concession vis-à-vis des mensonges du pouvoir, de sa terreur grandissante au fur et à mesure que « le montagnard du Kremlin » et sa « racaille de chefs au son frêle » étouffaient la révolution. Le « siècle chien-loup » finira par avoir raison de celui qui se disait être l’ami de tout ce qui vivait sur terre. Sa vie prendra fin, après avoir été condamné à 5 ans de travaux forcés à Vladivostok, dans un camp de transit où il souffrit tous les froids.
Jean-Claude Schneider, traducteur, a « cheminé dans l’obscur », accompagné d’Anastasia de la Fortelle dont les notes et commentaires sont particulièrement éclairantes, pour donner « une voix française à Mandelstam », un « apocryphe de l’original » qui sait « respecter « le buissonnement des significations » en conservant à la parole l’ombre dont elle s’habille et qui la tient.
Il y a chez Mandelstam constamment réaffirmées une volonté de vivre au plus près des réalités du monde sensible et des forces qui le traversent – ce qui pourrait expliquer son émerveillement à la découverte des terres nouvelles de sa vie errante, notamment cette Arménie que pendant 8 mois en 1930 il parcourra – mais « les discordes enflammées des hommes » dans ce temps où « tout de par le monde est sans dessus dessous » font tomber sur les jours un hiver toujours plus féroce qui s’impose à lui et dont il ne pourra détacher les yeux, le vouant à « épier les pas du siècle, le bruit et la germination du temps » et donc à une solitude toujours plus grande : « seul je regarde le gel en face » notera)-t-il. Dès lors, écrire sera mener une guerre sans merci pour « soulever les paupières douloureuses du siècle ». Cette guerre, c’est « la volonté d’ouvrir les yeux, de voir en face ce qui arrive, ce qui est » écrira ailleurs Georges Bataille ; c’est ne pas se dérober, faire face à son temps, s’efforcer de voir ce que l’on nous invite à ne pas voir, ce qu’on nous interdit de voir ou ce qu’on nous cache. Dans ses poèmes comme dans ses proses, écrire est cette traversée risquée d’une parole capable d’affronter le présent pour que sous les masques de l’actuel on entende les remugles du temps, ses sourdes germinations.
Pour tenir tête à la violence de l’histoire, Mandelstam mobilisera cette autre violence, celle de la mémoire – « La mémoire, c’est la guerre » affirmera Walter Benjamin – il ira chercher dans hier, ses amis – ses vrais contemporains - Villon, Dante, Verlaine… - non pour pleurer les beaux jours anciens ni par vaine nostalgie régressive mais bien pour y creuser et amener au jour quelques graines survivantes – il faut lire l’admirable Entretien sur Dante ! – Chez Mandelstam, le rapport au passé est toujours de tension. Il s’agit de ramener dans l’aujourd’hui certaines questions restées là en dormance, certaines valeurs oubliées ou non encore advenues pleinement.
La poésie – poème comme prose ! C’est même là le mérite de ces 2 tomes de nous permettre de sentir combien c’est le rythme qui fait sous-sol et fait exister cette parole – se montre bien ici, d’une part, en diane, l’éveilleuse. Elle tonne et claironne ses réponses au siècle, appelle au sursaut, au réveil. Et, d’autre part, en Diane, la provocatrice qui enjoint Actéon à dire ce qu’il a vu – Diane se baignant nue avec ses suivantes – « s’il le peut » ! Comment ne pas se souvenir de ce « oui, je le peux » qu’Anna Akhmatova, l’amie de Mandelstam, répondit à la femme aux lèvres bleues devant la prison de Leningrad sous le terrible règne de Iéjov. C’est un tel « oui » que l’on entend chez Mandelstam et que mène jusqu’à nous ces deux volumes : « oui, je gis sous terre » mais « vous n’avez pas mis fin au remuement des lèvres ». Cela sonne comme s’épanouit un sourire par où passe toute l’humanité, cette exigence qui donne à la poésie la ferme conscience de sa légitimité.
10:05 Publié dans Du côté de mes publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ossip mandelstam
Balise 98-
"Le vrai lieu d'un poète est son travail"
Ossip Mandelstam
10:02 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ossip mandelstam
Balise 97-
« Je ne fais pas grand-chose contre le démon :
je travaille, et levant les yeux parfois de mon travail,
je vois la lune avant qu'il fasse clair. »
Philippe Jaccottet
09:22 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe jaccottet






