20/11/2011
Bernard Mazo - Testament
Né à Paris en 1939, poète, critique et essayiste, Bernard Mazo a publié une dizaine de recueils dont La cendre des jours (Voix d’encre, 2009), Prix Max Jacob 2010, Cette absence infinie (L’Idée bleue, 2004), La vie foudroyée (Le Dé bleu, 1999) et un essai : Sur les sentiers de la poésie (Melis Ed., 2008).
Il figure dans plusieurs anthologies dont Poésie de langue française, 144 poètes d’aujourd’hui (Seghers, 2008), L’Anthologie de la poésie française (Larousse, 2007), La Poésie française contemporaine (Le Cherche-Midi, 2004), Pour Jean Orizet, c’est un poète qui « élève sa désespérance à la hauteur d’une morale avec du Cioran chez lui ».Dans Le Monde, Alain Bosquet souligne que « Lapidaire parmi les lapidaires, Bernard Mazo arrive à une densité lumineuse que peuvent lui envier bien des poètes célèbres. » Monique Petillon dans le même journal écrit, à propos de La vie foudroyée : « Voici une poésie magnifique que traverse une lucidité lumineuse, une tension constante entre parole et mutisme.»
La nouvelle revue de poésie Phoenix (Marseille) vient de lui consacrer un dossier dans son N°3.
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TESTAMENT
Soleil plus altier
plus brûlant
que le plus brûlant des étés
O saisons
de toutes mes douleurs !
Incendie mes jours
consume ma vie
que je m’endorme enfin
dans l’oubli secourable !
J’aurai alors ce regard vide
des insectes sur la pierre
la mémoire vraiment saccagée
le corps bien froid
Ah ! Recouvrez-moi de cendres
ensevelissez-moi !
Je ne suis d’ici ni d’ailleurs
ni poussière dans le vent
ma terre est plus lointaine
que le plus lointain des confins
et mes mains
ne sont plus habitables…
Gassin, été 2010
22:07 Publié dans Inédits, Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, bernard mazo, phoenix
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