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02/04/2009

Lu 37 - Gaston Puel par Eric Dazzan

Couv Gaston Puel964.jpgAprès Pierre Garnier, Jean Malrieu, Serge Wellens, Pierre Dhainaut, Présence de la poésie, cette collection ouverte par Cécile Odartchenko aux éditions des Vanneaux qu’elle dirige, accueille Gaston Puel. L’homme de Veilhes est présenté par Eric Dazzan. Comme pour les volumes précédents, trois espaces font tresse à ce livre. Le premier accueille une présentation du poète et de son œuvre ; le second, iconographique, est illustré ici – une fois n’est pas coutume ! – par des références autobiographiques manuscrites par Gaston Puel ; le dernier est une anthologie de poèmes enrichie d’une dizaine de « poèmes récents ».

Je suis heureux de cette parution.J ‘ai lu ces pages avec la même joie qui me faisait – c’était hier ! – saluer l’homme de tous les refus, l’insurgé chaleureux qui demande au mélèze : « délivre-moi de la tendresse qui arrondit l’amour » afin qu’éperonné jusqu’à la brûlure « l’âme s’ouvre au vent qui vient », « âme errante » qui sait reconnaître ses « attaches », selon le titre du dernier livre qu’il vient de publier aux éditions de l’Arrière-Pays. Louer le tôt levé qui sait recevoir « l’aube comme un baquet d’eau fraîche », le marcheur matinal qui va « vers le grand poumon des versants », l’homme incertain qui lit l’espoir – cet « élan vers l’impossible » - dans les nuages de son pays et dans le vernt, « la grâce de recommencer ».
J’aime à retrouver dans ces pages présent, le poète. Le « livreur » solaire de « mots lavés de frais / à la source du matin », le passeur qui dégèle le monde et dont la voix laisse entendre un triple oui aux travaux et aux jours après que dans la bouche s’est défait un NON murmuré pour « (acquiescer) au futur sans oreille, à la terre qui se dérobe sous nos pieds ».
Eric Dazzan a raison de voir dans la poésie de Gaston Puel, dans sa vie en poésie depuis les années 40, une « traversée de l’invivable », traversée obstinée, sans concession avec le monde des Lettres, sans illusion sur les pouvoirs de la parole, fidèle à ce « lien mortel » qu’il noua tôt avec la terre « grave et souffrante ».
Lien qui se goûte sur la langue, dans les mots de ses poèmes. « Saveur mortelle » de la poésie de Gaston Puel. Source de vie pour qui sait se rendre « sensible à la part renaissante de chaque chose qui dure (…) devancer dans ce qui passe le souffle qui va l’emporter, participer ainsi de ce qui le ressuscite », selon les mots de Joë Bousquet, aimés de Gaston Puel.

Contact: Editions des vanneaux - http://les.vanneaux.free.fr

Commentaires

Bravo Alain et merci ! Gaston avec qui nous avons fêté le livre dimanche est très content. Il y a aussi un article de Barnaud sur remue.net. Nous signalons tout ça à l'éditrice Cécile Odartchenko. A bientôt pour le N° de Nu(e) !

bien amicalement à toi
Eric et Josette

Écrit par : Eric D et Josette S | 09/04/2009

En lisant En écrivant avec et pour Gaston Puel

http://dorio.blog.lemonde.fr/2009/04/30/le-soir-cetait-le-soir/

Écrit par : jean jacques dorio | 30/04/2009

Bonsoir

GASTON est décède ce matin vers 6h 45

Cordialement

Écrit par : ES | 04/06/2013

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