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19/02/2009

In memoriam Thierry Bouchard

 

Dans l'édito du  N° 30 du Basilic, gazette de l'Association des Amis de l'Amourier,septembre 2008, j'écrivais: "(...) j'aimerais saluer un autre poète également éditeur, ouvrier typographe, héritier de la grande tradition Guy Levis Mano, Thierry Bouchard et ses beaux livres - Je pense tout particulièrement à un Butor / Alechinski - ainsi qu'à sa collection "Terre" où figurent bon nombre de titres de notre ami Gaston Puel."

Aujourd'hui, Alain Paire signe un très bel hommage In memoriam Thierry Bouchard sur son site http://www.galerie-alain-paire.com. C'est là l'adresse internet de la librairie/galerie qu' Alain Paire, écrivain et critique d'art a fondé au 30 de la rue du Puits Neuf à Aix-en-Provence, 131000 (tel: 0442962367).

Jusqu'au 07 mars 2009, Alain Paire expose des huiles et pastels d' Evelyne Cail à propos de laquelle Marie Daumal écrit:

thumb_evelyne_cail_na.jpg" Cela devrait être un bruissement, d’ailes et d’eaux, le chuintement de l’écume aux marges de l’estran, le cri des fous, peut-être, s’ils viennent jusqu’ici, et, cependant, où les matières croisent le jusant, c’est le silence.Comment savoir si ce sont les oiseaux d’Evelyne Cail que le visiteur qui pousse la porte de la Galerie regarde ? Ils sont là, certes, ils font signe, cols déployés qui brisent en oblique non pas les horizons de cobalt, de terres ou d’outremer, mais les multiples plans que l’œil, accompagné, traverse. Passeurs, les oiseaux. Car il ne suffit pas de dire « lumière », « reflet » ou « transparence » pour rendre compte des huiles et des pastels d’Evelyne Cail. Quelle langue faut-il parler qui ne soit à la fois mystère et lieu commun ? Pour que la lumière soit, comme une évidence, encore faut-il qu’elle touche sa limite, le seuil qui la retient et donne sa profondeur aux paysages étales. Aussi, les oiseaux, peut-être simples graphes griffés de bruns souples ou nerveux, accomplissent-ils ce que l’œil seul ne saurait voir sans se noyer. Et quand les oiseaux s’absentent, demeure une trouée."

Commentaires

Merci de comprendre pourquoi je veux ajouter un "commentaire" après ce qu'annonce très cordialement Alain Freixe....
Je voudrais en effet souligner les immenses qualités du compagnonnage, la ferveur, la combativité, l'inconditionnalité et l'humour qui reliaient Thierry Bouchard et Gaston Puel. Entre 1978 et 1996, Thierry a imaginé et imprimé pas moins de quatorze livres de Puel. Il y eut effectivement la collection "Terre" que tous deux codirigeaient, où l'on trouve des textes de Jean Malrieu, Pierre Dhainaut, René Nelli et Christian Hubin.
Mais surtout, et tous issus des presses de Losne, il y eut quatorze ouvrages de taille et de volumes extrêmement diversifiés, des minuscules ou bien des grands papiers (Thierry Bouchard détestait qu'on puisse parler de "plaquettes" ; pour lui il s'agissait toujours d'un "livre"). Parmi ces 14 livres, le 5 décembre 1975, il y eut à propos d'un chateau cathare, "Puivert" dans un très bel emboîtage, avec deux gravures en noir de James Guitet. En août 1987, ce fut "Plus durement la poésie" avec 10 peintures de Jean Capdeville. En mai 1996 "L'herbe de l'oubli" avec trois pochoirs de Michel Carrade....

Écrit par : Alain Paire | 20/02/2009

Merci, Alain, pour ces précisions.

Écrit par : Alain Freixe | 20/02/2009

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