07/08/2015
Turbulence 70- ça rime à quoi, A propos de la suppression de l'émission de Sophie Nauleau sur France-Culture
Après Lodève et ses Voix de la Méditerranée, après la fermeture de la Maison de la poésie de Saint-Quentin en Yvelines, au tour de la dernière émission qui donnait la parole aux poètes sur les ondes de France-Culture, ça rime à quoi de Sophie Nauleau de se voir retiré de la grille des programmes...
Je relaie ici la Lettre ouverte de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des Poètes
à Olivier Poivre d'Arvor, directeur de France Culture
Monsieur le Directeur,
J'ai appris avec stupéfaction et consternation la suppression de l'émission Ça rime à quoi,
seul magazine consacré à l'actualité poétique de tous les média audio-visuels nationaux,
tant publics que privés.
Cette exception était l'honneur de France Culture précisément, n'était-ce pas aussi son
devoir, étant donné l'exclusion dont pâtit la production éditoriale poétique dans les lieux
uniquement régis par la loi de l'audimat ?
Si nous ne pouvons qu'approuver par ailleurs le retour sur l'antenne de lectures
quotidiennes de poésie, cette initiative ne saurait que s'ajouter, et non se substituer au
magazine d'information et de réflexion que Sophie Nauleau animait avec la plus grande
compétence. On ne saurait objecter qu'il y a d'autres émissions d'actualité littéraire,
l'expérience ayant prouvé mille fois qu'étant donné le poids de la fiction et des essais, la
poésie en est quasiment toujours la grande absente.
Au nom de tous ceux, nombreux, qui aujourd'hui se battent pour maintenir une place à la
poésie dans l'espace public, je me permets de vous demander de reconsidérer une
décision qu'ils ne peuvent admettre.
Nous appelons les poètes et les amateurs de poésie à faire part de leur désapprobation de
la suppression de l'émission Ça rime à quoi en écrivant au directeur de France Culture :
116 avenue du Président Kennedy, 75220 Paris cedex 16.
19:26 Publié dans Dans les turbulences | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-pierre siméon, sophie naileau
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