23/10/2009
Balise 52-
10:35 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, poésie
22/10/2009
In memoriam Jean-Max Tixier
L'homme qui nous a quitté était né né en 1935 à Marseille. Après des études de sciences et de lettres, une thèse de IIIè cycle : "Poésie et Mathématique" il s'intéressa toujours à l'écriture sous tous ses aspects et aux rapports entre la littérature et les sciences.Après avoir animé la revue "Sud", il était membre du comité de rédaction de la revue "Autre Sud". Il était resté fidèle à la revue de Michel Cosem, "Encres Vives".
Poète, critique, romancier, il est l'auteur de plus de 70 ouvrages dans des genres divers (certains en collaboration ou sous pseudonymes), dont une quinzaine de recueils de poèmes.Grand prix Littéraire de Provence en 1994 pour l'ensemble de son oeuvre, il venait de recevoir le prix Mallarmé. Il aura publié son dernier livre Parabole des nuées aux éditions Tipaza (82 rue du petit Juas, 06400 Cannes) avec des aquarelles de Fumika Sato . Voici ce qu'il écrivait en préambule:
"J'habite un pays bleu où le ciel s 'ouvre toujours plus grand que le désir. Toutes les nuances s'avivent ou s'abolissent selon que prévaut la sécheresse ou l"humidité. La lumière ne connaît pas de limite. Elle taille des formes aux contours nets, des arêtes dures, tranchantes. Ni l'esprit ni le coeur ne peuvent ruser. Arbres. roches, maisons, posent dans la distance des choses une évidence au-delà de quoi il n'y a rien. Pas même l'espoir. Regarder le ciel est impossible parce que le regard se perd dans l'expérience toujours inachevée de l'infîni. Non pas celui de la métaphysique - il ramènerait à l'échelle humaine - mais la réalité physique qui s 'impose à l'entendement sans interrogations possibles.
Face à l’azur, on ne cherche pas. On constate. Voilà pourquoi l'homme du sud côtoie quotidiennement le néant. Il vit dans la familiarité de la perte. D'où son sens de la fatalité, la distance ironique, la dérision. Refuser de se laisser abuser par l'apparence est une manière de dominer le désespoir. Quand la nature montre à vif ses os et ses tendons, l'homme entretient un autre commerce avec la mort. Il sait que la pierre en lui sera dénudée, que le temps l'usera jusqu 'à l'âpreté qui le tient droit. Alors seulement, dans la fraîcheur des mots recouvrée, viendront les nuages..."
*
Histoire de faire un signe de parole à Jean-Max Tixier et à Michel Flayeux, je reprends ici une notule écrite lors de la sortie de Profils de chute et autres partitions de Jean-Max Tixier, publié par Michel Flayeux dans ses éditions Telo Martius.
Depuis Toulon, le poète Michel Flayeux , fondateur des éditions Telo Martius, lance sa collection Calypso, livres de poésie au format de poche et au prix modique de 5 euros. Avec l’ouvrage de Jean-Max Tixier nous voilà en pays de connaissance. Dès les premières pages, on reconnaît cette écriture heurtée qui caractérise sa poésie. Sa capacité à briser le mot parce qu’il y « sentait battre (des) ailes ». Sa pratique du poème en prose, son rythme qui sait contenir le lyrisme – Ponctuer, pour lui, c’est mettre le pied sur la gorge de sa propre chanson, comme aimait à le dire Maïakovski – son travail sur la langue, à contre-temps, « pour ne pas voir l’abîme pour que les mots ne retournent pas à la nuit ».
Tixier et son « ardeur à maintenir vivant » montre combien le feu de poésie peut prendre dans la langue et combien sa lumière et sa chaleur nous sont nécessaires.
(j’écrivais cette note en 2005 et elle paraissait dans la RLEL (Revue Littéraire En Ligne) Sans papier du CRDP de l'académie de Nice en 2006.)
Jean-Max Tixier, Profils de chute et autres partitions, (extraits)
« Tu écris pour ne pas voir l'abîme. Pour que les mots ne retournent pas à la nuit. Droit devant. Lucide sans lumière. Tu construis un pont sur le vide. I.'arche du désir qui te soutient. La pierre d'angle est la plus éloignée du mensonge.
La mélopée s'élève d'un campement parmi les ruines. Les voix tissent le fil depuis le premier son. Le souvenir des pluies relie le songe à deschants plus anciens. Quoi d'autre ? La clartévacillante aux lèvres du conteur. Cette terrible ardeur à maintenir vivant. »
16:46 Publié dans Inédits, Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poésie
Turbulence 37 - Mais des amis, proches ou plus lointains, viennent de mourir...
Terrible automne! Gérard Bobillier, Michel Flayeux et JeanMax Tixier nous ont quitté.
Si Gérard Bobillier dit "Bob" m'était resté quelque peu éloigné dans les brumes du Midi Noir quoique proche par ses livres aux couvertures jaunes - Ceux de Pierre Michon bien sûr, François Bon, Pierre Bergougnoux, Jacques Réda...- depuis les journées consacrées aux Cahiers du Sud, La génération de 1930 à Carcassonne - Oui, c'était il y a plus de 20 ans, en octobre 1987! - Michel Flayeux, l'infatigable passeur de poésie de La Seyne-sur-Mer, poète et éditeur, rencontré ici ou là à Toulon ou à Mouans-Sartoux m'était finalement plus proche. Quant à Jean-Max Tixier, sa présence sur ce blog - Voir les archives de novembre et décembre 2008 - vous diront combien il me fut proche, comme il fut si longtemps présent à Grasse auprès de l'Association Podio que dirigeait alors Jean-Marie Barnaud comme de la manifestation La Poésie a un visage.
Demeurent, de ce côté-ci du monde, les oeuvres!
15:03 Publié dans Dans les turbulences | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie
19/10/2009
La solitude de la fleur blanche d'Annelise Roux lu par Marie Jo Freixe
Une belle rencontre au dernier festival de Mouans Sartoux que celle avec Annelise Roux et son dernier roman La solitude de la fleur blanche ( Sabine Wespieser, 20 euros) . Un titre énigmatique pour un roman qu’on pourrait dire d’apprentissage puisqu’il s’agit là du récit d’une jeunesse découvrant la littérature et l’écriture tout en menant quête, voire enquête, sur ses origines familiales.Un récit foisonnant où se mêlent les souvenirs d’une famille « pied-noir » échouée dans le Médoc après l’indépendance de l’Algérie et le libre cours d’une « nostalgeria », nostalgie d’une terre que la narratrice n’a pas connue mais qu’elle invente comme l’inventeur invente ses trésors car elle est au plus profond d’elle même.
Une petite fille va grandir dans un environnement hostile à sa famille : grands-parents, parents, rapatriés sans fortune, ballottés au gré d’événements qui les dépassent, travailleurs de la terre, de celle-là comme de celle-ci, repartis dans une autre vie, essayant de se faire accepter dans des lieux qui ressemblent à ceux qu’ils ont quittés. Frustrations, humiliations, sentiment d’être rejetés, vont peser sur cette fillette trop sensible qui par amour et solidarité familiale les prendra à son compte. Si les vivants qui se demandent si souvent « comment peut-on être pied-noir ? » dressent au devant des nouveaux venus des murs d’incompréhension c’est auprès de leurs morts qu’elle va chercher refuge , faisant du cimetière de l’endroit son terrain de jeux et c’est par l’évocation de leurs malheurs et de leurs drames qu’elle tente de se rapprocher d’eux. En vain. Pour gagner leur confiance rien ne vaut,. Pas même le malheur de la perte du père dans des circonstances tragiques.
Nul dolorisme ou apitoiement pourtant, l’émotion est contenue ; l’ironie du ton ou des circonstances rapportées parvient à tenir le lecteur à distance mais en équilibre, entre larmes et sourires. Nulle volonté de règlement de compte ou de revanche non plus.
Une belle écriture, parfois proche de l’écriture poétique, une langue riche qui sait jouer avec les mots, un style brillant de quelques images bien venues…et voilà un récit qui conduit par bien des chemins, vers l’Histoire, celle des « événements »et autres épisodes douloureux de notre temps, vers la Littérature par le truchement de cette narratrice boulimique de lecture depuis son plus jeune âge qui va jusqu’à s’attribuer pour grands-pères, Hemingway et Beckett et deviendra écrivain par tradition familiale donc …vers la Peinture également quand la réalité se décrypte devant une toile : c’est alors que se résout l’énigme du titre, dans la magnifique description d‘un tableau de Van Gogh, quelques pages avant la fin.
Annelise Roux pratique l’art de la digression avec élégance : opère des rapprochements entre personnages ( admirablement campés) et situations fictifs et ceux de la réalité; ses références sont multiples, le lecteur s’y retrouve ou les découvre, il les reçoit comme autant de signes d’invitation à entrer dans une famille de papier, au seuil d’ un monde peut-être mieux compris et par là, en voie de réconciliation.
La rencontre fut belle à Mouans, elle est toujours possible au détour des pages de ce beau roman qui trouve sa juste place chez Sabine Wespieser dans le catalogue d’une maison d’édition exigeante et dans l’attente d’un prochain rendez-vous.
© Marie Jo Freixe
20:22 Publié dans Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature
14/10/2009
Balise 51 -
" Ce qui commande chez un écrivain l'efficacité dans l'emploi des mots, ce n'est pas la capacité d'en serrer de plus près le sens, c'est une connaissance presque tactile du tracé de leur clôture, et plus encore de leurs litiges de mitoyenneté. Pour lui, presque tout dans le mot est frontière, et presque rien contenu."
Julien Gracq
19:41 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poésie
Lu 44 - Jacques Dupin: Par quelque biais vers quelque bord, P.O.L, mai 2009
L’espace autrement dit publié aux éditions Galilée en 1981 était épuisé. Les textes de Jacques Dupin sur Miro, Giacometti, Tapiès sortaient à part. restait à reprendre les autres textes, à leur adjoindre ceux parus entre temps, à conserver le beau texte de Jean-Michel Reynard - Placé en fin de volume, il partage avec la foudre son tracé de nuit. Touchant terre, ici ou là, en tel ou tel texte, sur tel ou tel peintre, ses propos remontent en lumière – confier à Emmanuel Laugier, à qui l’on doit Strates, ensemble d’études sur l’œuvre de jacques Dupin, paru chez Farrago en 2000, le soin d’ouvrir ce volume par une préface, don d’air, prise de souffle avant de se lancer dans la lecture de ces 47 textes, le plus souvent de commande, écrits entre les années 1953 (texte sur Max Ernst, paru aux Cahiers d’Art) et 2006 ( texte sur Jean Capdeville, paru dans le catalogue Un peintre et des poètes, Centre Joë Bousquet et son temps, Carcassonne)
Ah ! Les indéfinis du titre Par quelque biais vers quelque bord ! C’est que nous voilà perdu en pays de peinture : 5 chapitres, 47 textes, 35 artistes dont 5 sculpteurs . De Kandinsky à Capdeville en passant par Braque, Sima, Pollock, Kolar, De Staël, Michaux, Adami, Saura, Bacon, Riopelle, Rebeyrolle, Alechinsky…on ne saurait tous les citer.
Perdus comme il convient quand c’est dans l’inconnu qu’on avance.
C’est entendu Jacques Dupin n’est ni historien, ni critique. Jacques Dupin est poète. Il est le poète de l’écart, quelqu’un qui partage avec les artiste cet « œil de rapace » fixé sur cet « au-delà de la peinture qui pourrait bien n’être que l’avenir de la peinture » comme il le dit dans ce texte inaugural sur Max Ernst en 1953. Voilà que nous ne reconnaissons plus rien de ce que l’on connaissait ou plutôt croyait connaître. Alors il nous faut bien avancer, pousser quelques pas et pour cela emprunter « quelque biais » moins pour arriver quelque part que pour se diriger vers ce qui pourrait faire bordure. Du coup, lire ces textes comme des marins tirent des bords quand la mer est toute au vent et que s’est imposé le tourmentin. Quand « chaque pas naît de la nuit », que « chaque geste naît du chaos » se trouve alors instauré un ordre, celui de la forme qui déploie l’espace. Ordre « aussitôt contesté et ruiné au hasard, à l’attente du prochain élan ». Ainsi les œuvres restent-elles ouvertes, toujours en route vers elles-mêmes, hors conclusion, du côté de l’oiseau de Braque, « oiseau terrestre » qui incarne « l’impossibilité de conclure (…) le perpétuel contre l’éternel » rappelle Jacques Dupin, le perpétuel et son bruit de source.
« Un air vif souffle sur la forme ouverte et les couleurs soulevées », il passe sur ce livre en de brusques à coups, c’est dire si l’on respire dans ces pages où tout se renonce, se reprend sans fin comme dans ces œuvres d’Henri Michaux où les signes « (captent) l’énergie par (leur) indétermination même. La (captent) et la (relancent) aussitôt à d’autres signes et à leur unanime agitation. Toutes les communications sont ouvertes par ce pouvoir de liaison et de rupture du signe avec le plus prochain et le plus lointain. Et dans cet incessant rebond… » Voilà, on y est !
Nous voilà au plus près de ce que Jacques Dupin nomme un « nerf actif et plus éveillé que tout être vivant », « énergie universelle, qui de la partie au tout, de proche en proche, fait poindre et surgir l’espace », force qui travaille les œuvres, ces territoires du corps à corps. « Surcroît d’énergie » libéré par « un affrontement où la violence, l’érotique, la lucidité, le jeu et le défi de peindre se (relayent) et (fusionnent) pour transgresser le constat et faire surgir la vie et son inconnu de la destruction des apparences ». Cette force qui « soulève et irrigue l’espace pictural » est le produit « d’ un acte plus que d’une pratique » écrit Jacques Dupin à propos d’Antonio Saura. Un acte où il s’agit d’ « être / le premier venu » - Je ne saurais oublier que ce sont là les deux vers d’un poème de René Char intitulé « Amour » !
À lire ces textes on sent bien que les artistes ici accompagnés travaillent non avec ce qu’ils ont, ce dont ils disposent, mais avec ce qu’ils n’ont pas. On comprend qu’ils puisent leur force dans le vide qu’ils ouvrent et auquel ils osent confier leur désir d’arracher à l’inconnu quelque chose qu’ils ne connaissent pas encore. Leur force est de se mettre en danger, de se démunir de tout et de se lancer dans la pente si le terrain est à la descente ou d’attaquer la paroi si les pieds ont besoin des mains pour se hisser ! C’est alors que s’ouvre, pour eux, l’espace, à partir d’un trait, d’une couleur, d’une forme risquée. Marche en avant qui toujours désaccorde le paysage, nerfs et rage le ravageant comme le grand vent tient ensemble sans les unifier les éléments contraires sous grand soleil décapant.
Chacun des textes ici repris est une coulée de lave, de celles qui vont lentes au long des pentes portant la musique tue des explosions ou qui, parfois, sautent, brusques, comme font les eaux au dévalé d’un torrent. Ces textes de Jacques Dupin sont tous écrits « avec le souffle qui (les) traverse, comme il l’écrit dans Echancré – paru chez P.O.L, livre aujourd’hui repris avec Contumace et Grésil dans Ballast dans la collection Poésie/Gallimard – l’inutile et le nécessaire « qui vient d’ailleurs, et qui va plus loin ». Quelque chose de « fatal ». « Fatal », premier mot du premier texte – il est consacré à Malevitch - et que l’on retrouve dans un texte sur Braque. Fatal, ce qui « (rompt) l’amarre entre le peintre et son tableau et le jette sur les routes. Fatal comme source inépuisable d’action et seule manière de se découvrir soi-même tendu vers l’autre, vers l’insaisissable autre. Fatal que ressent Jacques Dupin au contact des œuvres. Fatal comme « violence et jouissance confondues (…), écrit-il, la vérité de toute la peinture, l’immédiateté de sa rencontre et l’approfondissement de la commotion ».
Sur la scène de la création, ces textes de Jacques Dupin sont répliques aux pointes des artistes. Tous disent, oui, vos œuvres sont vivantes. Et je vis d’elles ! Là où personne ne s’attend à me trouver. Dans ma forêt. Entre hure de sanglier, sabot de cerf et violettes des fourrés ! Et nous vivons de ces textes !
© Alain Freixe
19:35 Publié dans Du côté de mes publications, Inédits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie
Jean-Claude Villain: Trois diurnes
( Né en Bourgogne Jean-Claude Villain a très tôt choisi un ancrage au Sud, et après avoir beaucoup fréquenté la Grèce, partage sa vie alternativement sur les deux rives de la Méditerranée entre Var et Tunisie. Depuis 1974 il a publié une vingtaine de livres de poèmes, tous accompagnés de la contribution de plasticiens, ainsi que des chroniques et nouvelles, des pièces de théâtre, des essais, des études critiques, des versions françaises de poètes étrangers, et de nombreux livres d’artistes. Ses deux derniers titres (parus en 2008) sont : Fragments du fleuve asséché (Ed. L’Arbre à paroles) et Vrille ce vertige (Ed.Propos2).)
Trois diurnes
1- Un jet de lumière traverse la mer. Le ciel n’est plus qu’un arc bandé. Pourtant encore l’aube, à peine. Flux de comète, du blanc gicle. Sans forme. Sans feu. Sans nuit. Traîne luminescente. Se peut-il que les pétales neufs d’une saison s’aventurent à poursuivre le vent ? A l’extrémité de leurs branches, les arbres poudroient une neige fine. Or stellaire aveuglant les oiseaux. Les faisant paraître ivres. Au point du jour sur l’autre rive que sera le chant si aucun migrateur ne le précède?
2- Le jour est monté. Sous le soleil battent des ailes sanglantes qui étouffent tout cri. Aveugle, une promesse torride touche son terme. Inutile flamboiement. Apothéose, stérile de toute suite. Les désirs consumés se transmutent en calcite noire. Se précipitent dans la froideur du vide. Rouges gouttes glacées. Tombées à l’aplomb de vastes trous. Ouverts dans la terre. Figés ils stagnent en couches. Sédiments. Que la vrille du doute. Taraude.
3- Il est tard. Un corbeau blanc s’est échappé du jour. Rivé à la terre son œil sait tout. Il cherche désormais un nuage pour se confondre. S’oublier. Ils disent : « c’est Phénix, c’est lui, il était noir ». Au crépuscule le soleil manigance de telles métamorphoses. Pourtant tout vol n’appelle pas le vent. Ce soir, à qui donc se fier ? Le rossignol qui chante, l’as-tu vu ?
18:38 Publié dans Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie
Turbulence 37: Il était temps de rentrer...
Durant trois jours s'est tenu le festival du mivre de Mouans-Sartoux: Dans la fureur du monde. M'a accompagné une réflexion de Marguerite Duras tirée de son livre Ecrire:
"Il y a encore des générations mortes qui font des livres pudibonds. Même des jeunes : des livres charmants, sans prolongement aucun, sans nuit. Sans silence. Autrement dit : sans véritable auteur. des livres de jour, de passe-temps, de voyage. Mais pas des livres qui s'inscrustent dans la pensée et qui disent le deuil noir de toute vie, le lieu commun de toute pensée."
18:29 Publié dans Dans les turbulences | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, poésie