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13/05/2009

François Laur - rayon vert

numérisation0001.jpgFrançois LAUR est né en Aveyron (1943). Il vit aujourd’hui à Carcassonne, pays de soleil, de vin et de vent. Il dit longtemps, s' être levé de bonne heure, avoir enseigné la littérature sur deux continents, s’être frotté de phénoménologie, qu'il aime collaborer avec des artistes et écrire  de brefs poèmes en prose (et, parfois, en vers).

Je l'ai connu à la Maison des Mémoires, Maison Joë Bousquet à Carcassonne où je le retrouve à chacune de mes interventions près de mes amis René Piniès et Serge Bonnery. Je l'ai invité en 2005 à participer à ma collection Mano a Mano des Cahiers du Museur avec  Mano a Mano l'artiste Marianne Frossard.

Parmi ses dernières publications, on relèvera:

Madrague du presque rien (avec Alain Lestié), Rafael de Surtis, Cordes-sur-Ciel, 2007; Quand luminait le chardon bleu, Rafael de Surtis, Cordes-sur-Ciel, 2007 et  La Treizième revient (avec Alain Lestié), Rafael de Surtis, Cordes-sur-Ciel, 2008.

J'en profite poursignaler le site d'Alain Lestié: http://alain.lestie.free.fr/


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RAYON VERT

Bromure de chrome, véronèse, verdaccio, et voilà que paraissent vergers, bosquets, prairies, frondaisons où ramage comme une écriture – vocables arborescents, paroles en pléiades.

Permets à ma langue de couler s’étaler te joncher te vêtir comme une averse feuillée sur nappe de flocons neufs comme liane enlaçant un buste de marbre comme graphisme sur ce feuillet

tes épaules tes flancs tes reins tes seins à embraser l’écorce tendre de la nuit ton ventre frais de houle lente toison dorée comme l’automne lèvres ourlées tel un sillon

ta peau s’étoile de promesse plus qu’amandier en fin d’hiver. Le ciel verdit, tatoué d’astres tombés du nid et qui se prêtent à l’empennage.

© François Laur

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