10/02/2011
In memoriam Andrée Chédid
"L'hiver compte ses heures / la gorge transpercée / par le seul cri du vent"
Andrée Chédid est morte le 06 février dernier à Paris dans sa quatre-vingt dixième année. Elle disait : ""Je suis née au Caire, en Egypte. J'habite Paris par choix, parce que j'aime cette ville depuis l'enfance. J'écris depuis l'âge de dix-huit ans, pour essayer de dire des choses vivantes qui bouillonnent au fond de chacun". Elle est l'auteur d'une oeuvre consacrée à nommer les relations multiples, contradictoires parfois, qui lient les êtres humains entre eux et avec le monde. Théâtre, romans, nouvelles, elle chercha toujours à se mettre à la portée du plus grand nombre sans jamais abandonner son identité de poète. elle disait: "Du roman au poème, la démarche est autre. Là on suit ses propres pas; ici, on les devance."
Dans un numéro que la revue Sud lui avait consacré en 1991, Jean Tardieu écrivait : "C'est ici le moment de remercier Andée Chédid d'être poète, par des chants qui sonnent toujours juste et vrai, accordés à ce qu'il y a de plus sincère et, en même temps, de plus imprévu et de plus secret, c'est à dire de plus admirable, dans l'art d'écrire."
"Les poètes ont visage de vivant
ils assument leur siècle"
Ce visage qu'elle chantait nous restera!
10:00 Publié dans Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chédid andrée, poésie, mort