07/03/2010
Béatrice Machet - Un poème venu des Etats-Unis
Béatrice Machet : Vit dans le Var, Sud de la France, depuis vingt cinq ans. Et désormais vit aussi quelques mois de l'année aux Etats-Unis. Après un détour dans les milieux de la danse contemporaine et de la science fiction française, elle rencontre Jean-Hughes Malineau (poète alors responsable chez Gallimard de la section Folio jeunesse ) qui le premier saura lui donner confiance pour "oser" proposer ses textes à la publication. B.Machet aime à collaborer avec les plasticiens, avec les compositeurs dont Michel Chaupin le bassiste de l'ex groupe STARSHOOTER avec qui elle a fondé le groupe HADZIIN pour faire tourner un certain répertoire sous forme de récital musical, ou autres pour des improvisations, ainsi qu‘avec des danseurs. Elle est régulièrement publiée dans les revues Françaises mais aussi à l'étranger. Depuis longtemps plongée dans l’univers des Indiens d’Amérique du nord, elle s'est mise en relation avec des auteurs Indiens contemporains dont elle traduit poèmes et romans. Fait partie de l'association Le Scriptorium de Marseille, animée par Dominique Sorrente.
Traduite en Albanais , en Anglais, en Anglo-Américain. et en Espagnol. Présente sur hadziin.canalblog.com, bribes-en-lignes.fr, la toile de l'un. Ses ouvrages récents, recueils poétiques comme traductions, sont édités par les éditions VOIX et par les éditions l'AmourierVanderbilt University, Women’s center
Pour Nora et son zèle
Ses poings souvent se sont abattus sur moi.
Je les ai faits glisser couler …………rien n’a pénétré dans ma chair.
Seuls les mots cognent ....
Contre les lèvres au plafond du palais de ma bouche.
Ma langue ne peut les ravaler.
Je n’avais pas de larmes mais des mots oui.
Des ecchymoses bleuies sur ma peau télégramme…
Des mots rapides et sûrs.
Des voix me disaient :
écris le poème celui qui s’adresse et celui qui appelle.....
Celui qui me parle est un poème en visite par les innombrables prisons tues… bien que devinées.
Les mots du poème disent le cœur des femmes pardonnant aux hommes humiliés qui ensuite les battent … et les hommes le lendemain pleurent et se confondent en excuses ...
J’écris les poèmes perdus que mon oreille par hasard recueille.
Ceux qui cherchent un toit. un abri au creux d’une guitare, d’un saxo, les égarés trompettés tambourinés …
J’écris le poème qui me cherchait comme on cherche une épaule les jours de cafard …quand l’urgence d’échapper aux coups fait voler....
Le poème du cœur où le rêve fait lever l’arc-en-ciel des mots. Il défie le soleil et embrasse le vent. … le poème n’aura ses ailes ……mais ce sourire.
© Béatrice Machet
20:13 Publié dans Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, béatrice machet