31/01/2007
LU 10 - Clarté sans repos d'Antonio Gamoneda
22:56 Publié dans Du côté de mes interventions, Inédits | Lien permanent | Commentaires (2)
Lu 9 - Les silences du passeur de Jean-Max Tixier
C’est à partir de lui que jean-Max Tixier peut affirmer « parler pour n’être pas vaincu ». Car c’est ici que tout se passe. Ici qu’est l’autre rive. Ici et dans l’amour de la « femme de fin dernière », entrer dans la sérénité du froid mais « dans le soleil » et « épouser l’immobilité ». Et cela n’est pas se résigner mais « changer d’avenir ».
« Mes mots donnent la chair / à ce qui n’en a pas » écrit Jean-Max Tixier. À quoi je rajouterais volontiers qu’ils ouvrent des yeux dans la langue que tant de choses aujourd’hui ferme, replie sur elle-même, emprisonne dans une absence de sens coupable. Jusque dans ses « silences », le « passeur » nous assure encore que le feu de poésie peut prendre dans la langue et l’on sait, aujourd’hui comme hier, combien sa lumière et sa chaleur nous sont nécessaires.
22:52 Publié dans Du côté de mes interventions, Inédits | Lien permanent | Commentaires (0)
29/01/2007
Entretien 3 - Yves Bonnefoy et Alain Freixe
Cette activité critique fût-elle menée en sympathie sous la lampe allumée de Psyché, n'est-elle pas malgré tout contraire à l'activité poétique elle-même, laquelle n'est peut-être même pas tout à fait la même dans vos « Récits en rêve » et dans vos livres de poésie proprement dits ?
Yves BONNEFOY. — J'ai enseigné, — oui et non. Il est vrai que je me suis retrouvé souvent devant des étudiants, une situation que longtemps je n'avais ni imaginée ni recherchée, mais ce fut toujours comme un invité, qui a le privilège de pouvoir parler, pendant son bref passage, de ce qu'il a en esprit, et à sa façon, et sans respecter de normes. Et un jour ce fut le Collège de France, et cette fois de façon durable, mais le Collège est un lieu dont la seule règle est que l'on doit y enseigner ce que l'on est en train d'explorer soi-même, sans obligations pédagogiques, et avec droit aux tâtonnements, aux repentirs, aux changements brusques de direction. Voilà qui m'a donc permis de ne pas m'écarter de mes soucis propres, ce qu'un professeur ne peut guère faire. Et je dirai plus. Dans une situation de cette sorte, la parole des autres, quand elle vous est adressée — ce qui n'est jamais assez fréquent —, c'est la meilleure occasion que l'on ait jamais d'aller au-devant de soi-même : là où l'on se réveille de ce que l'on croyait savoir.
Quant à la critique, je ne crois pas (...)
14:40 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0)
07/01/2007
Turbulence 9-
Voeux 2007
Ami(e)s qu passez olù la poésie fait carrefour, embarras toujours, mais de passage! Quand les chemins sont libres à inventer, puissiez-vous trouver dans ces mots de Paul Celan dans Renverse du souffle, énergie et force de vie pour aider l'homme à rester cette chance qu'il est:
"Tenir debout, dans l’ombre
du stigmate des blessures en l’air.
Tenir-debout-pour-personne-et-pour-rien.
Non reconnu,
pour toi
seul.
Avec tout ce qui a ici de l’espace,
et même sans
parole."
19:45 Publié dans Dans les turbulences | Lien permanent | Commentaires (0)
Guy Freixe : Le Masque dans la pratique théâtrale occidentale : entre Protée et Psyché
19:20 Publié dans Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (1)
Balise 13
« Il n’est pas à la beauté d’autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu’il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde (…) l’art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu’elle les illumine. »
Jean Genet
18:15 Publié dans Balises | Lien permanent | Commentaires (0)