08/01/2008
Jeanne Bastide - La lumière arrive
( Méditerranéenne, Jeanne Bastide est née à Montpellier en 1947, “…dans les faubourgs. Pas le Montpellier de la ville – celui de la campagne. Un berceau de pierre dans un écrin de vignes ”.
Psychologue de formation, elle a été un temps enseignante avant de se consacrer à l’écriture, la sienne et celle des autres. Elle propose l’écriture dans des structures institutionnelles, des associations, des librairies ou des médiathèques… depuis plus de dix ans.
Elle participe à l’animation de « La belugo », l’étincelle en occitan. Cette association a pour but de promouvoir l’écriture sous toutes ses formes en organisant des ateliers d’écriture, des lectures, des « écuries d’écrits », des stages…(contact : Belugo, 95 avenue Azema – 34530 – Montagnac – 0467240233 beugo@club-internet.fr)
Elle publie régulièrement en revue. Lucarnes aux éditions de L’Amourier, collection Thoth, est son premier récit.
Elle publie régulièrement en revue. Lucarnes aux éditions de L’Amourier, collection Thoth, est son premier récit.
Elle m'a confié cet extrait de L'Intimité de la lumière, à paraître aux éditions Double cloche avec des peintures d'Yves Pïcquet (Contact : edition.double.cloche@orange.fr ou http://perso.orange.fr/yves.picquet)
La lumière arrive
elle plie le jour à une mesure sans mesure / la lumière n’a pas de bord / ne borde pas / remplit ce qui n’a pas de forme / on la reconnaît à sa texture dans la gorge ou sur la peau / il y a des jours où on ne supporte plus son poids ni son regard trop profond / on va alors dans un intérieur et on rêve d’hirondelles sans envol / on plonge dans une ombre apaisante pour la parole et seul l’évitement a lieu / il ne reste que l’ivresse du ciel extérieur et la ligne d’horizon de la porte fermée / le jour grince et la mémoire s’affole / impossible de voyager / trop lourde la monnaie d’étincelles n’est plus qu’argent sans éclat / il faudrait un peu de silence gratuit / de la simple présence pour que le jour se lève et que ce soit l’aurore / il faudrait / il faudrait / on ne sait pas tous les désormais qui sommeillent en nous / comme nous ne verrons jamais la lumière en face sans peur de disparaître dans sa violence
© Jeanne Bastide
15:15 Publié dans Inédits, Mes ami(e)s, mes invité(e)s | Lien permanent | Commentaires (0)
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