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01/11/2011

Hélène Sanguinetti - Voici la Chanson (extrait inédit)

Hélène Sanguinetti -Photo Maša Pfeifer, 2010.jpgHélène Sanguinetti écrit depuis toujours et publie depuis dix ans. Elle participe à des revues françaises et étrangères, et sur le Net, des anthologies, émissions radiophoniques, mises en voix, festivals et entretiens en France, aux USA, en Belgique, en Slovénie et en Finlande (Salon du Livre d’Helsinki, octobre 2010).  Son  écriture polyphonique et polymorphe, qui utilise les registres les plus variés et opposés, la fait naturellement se rapprocher d’autres expressions artistiques : chorégraphie (Corinne Barbara a dansé, Les Editions du soir au matin, 2009), peinture (Gora soli, avec Anna Baranek, L’Attentive, 2008 et O 3, cahier d’artiste, 2006, Les Ennemis de Paterne Berrichon & Espace Liberté de Crest) interventions plastiques (Deux Noyaux Pour Commencer La Journée avec Stéphanie Ferrat, Remarque, 2009).

Ses livres, sortes de "partitions", sont le lieu où se rassemblent des voix éparses et distinctes,  véritables "équipées" dans le temps et l’espace, cela se voit et s’entend : "du poème".

Elle vit et travaille en Provence.

L’extrait présenté ici appartient à son dernier livre (à paraître) : Et voici la chanson. Il est dédié à Ann Cefola, sa traductrice américaine.

 

Bibliographie :

Toi, tu ne vieillis plus, tu regardes la montagne& (Une pie) : deux ouvrages à voir et à écouter (Publie.net, Coll. "L'Inadvertance", 2009).

Le Héros (Poésie/Flammarion, 2008).

Hence this cradle (traduction en anglais de D’ici, de ce berceau par Ann Cefola, bilingue, Otis Books/Seismicity Ed., Los Angeles, 2007)

Alparegho, Pareil-à-rien (L'Act Mem, 2005)

D'ici, de ce berceau (Poésie/Flammarion, 2003)

De la main gauche, exploratrice (Poésie/Flammarion, 1999).

 

Dernières publications collectives et entretiens (2010-2011) :

RTBF, « La Pensée et les Hommes »,  La place du lyrisme contemporain en poésie : "les voix d’Hélène Sanguinetti" entretien avec Thierry Genicot, avec la participation de Muriel Verhaegen et Yves di Manno

 

L'Enigme-poésie: Entretiens avec 21 poètes françaises, John Stout, Ed. Rodopi, Amsterdam

Revue "Nu(e)", n°44 : Corse, 13 poètes, traductions en corse de Stefanu Cesari

Runoilevien naisten kaupunki (la Cité des femmes poètes), poésie nouvelle de langue française, traductions en finnois, de Marja Haapio Ed. Tammi Publishing, Helsinski.

"Source, n°48, Women in translation, Special issue", "The Dirty Goat", n°21, "Presa 11/12", traductions d’Ann Cefola

Couleurs femmes, Poèmes de 57 femmes, Le Castor Astral

 

* La photographie est de Masa Pfeifer



                                  Voici la CHANSON

 

                                                  (para bailar a dos)

 

 

Je viens  dans le jardin

flamenquer existar por existar

et tu dis d’entrer

s’il y a un verger

pas de pommier tu es là

Nous dansons comment flamenquons

Là-bas de l’autre côté autre côté ? qui est là ? là-bas

derrière l’Atlantique ou Pacifique avenir

fin duvet fin cœur  enfin tout

Arrive prince ou princesse l’alcôve de verdure

déploie une hanche puis 2

sodas passent nous dansons au frais

au chaud et dis-le au couple majeur de la chanson

Qui est là ? et dévalent escaliers besoin de toi

de secret l’eurydice l’orphée qui dansent à reculons

moi je flamenque avec toi dans le jardin on aime

le soleil eux tango ils reculent Aboiements lointains

une forge et flamenco prend flamenca  Un verger

puis  la mer éclatante puis le vent et oiseaux et

dansons qui est là ? horizon, à redresser l’horizon

c’est un "r" de trop   l’air de ta chanson-son-son-son-son

pour danser por existar por flamenquer

por toi et moi Renversés sur le gazon Un avion

trace un fil tendu jusqu’en Oubli filant ici

un Chien une Ourse un Quoi

 

 

 

Il n’y a pas lieu d’attendre

Il n’y a pas lieu d’attendre

Il y a une barque

Il y a une barque

Elle avance

Elle avance

 

Comprends pas, Comprends, la peine n'est pas repue déjà

pour pleurer  il faut rire il faut brûler

Paon  montre son derrière c'est la visite

journalière on ne prie plus

dans le jardin les prunes tombent

sur le nez du visiteur veut exister

entre dans le poulailler, entre avec moi

je veux Danser por enjouir de joie et toi

Brume aboie on n'entend pas on joint les étoiles

des tresses des montagnes du Japon et jupes de soie

on entend les papillons et le paon il trompette

tant-tan-tan-tan    tantantantan

qu'il y a des âmes por flamenquar por flamanquer

même la nuit c'est jour, c'est lucioles partout

qui godillent et torpillent et cymbalent

sans un son, les sourds font musiquer les arbres

fondent et l'âge de l'amour sort ses habits un à un

la tondeuse écarlate les pierres du jardin, enfer !

Ridicule ! et minuscule piqûre sur ton bras

Peau éclate au soleil, peau va partir à la rivière

Il faut enjamber Océan qu’est-ce que tu dis  qu’est-ce

que tu dis ?

Il n’est pas de botte qui aille loin pas d’âge ni clairon

Pour enjamber Voici la Chanson qui fait pleurer

de joie Tu pleures oh pourquoi Pleure ? n'ai pu

prendre tous les chemins humains à la fois

oh là là un seul humain  et  ta main

 

 

 

Il n’y a pas lieu se lamenter

Il n’y a pas lieu se lamenter

Il y a une libellule

Il y a une libellule

Elle grésille

Elle grésille

 

 

Suis ici de l'autre côté c'est nuit et rire à l'instant

près de toi  suis ici ailleurs et tourne

avec la Danse oh ces Bras

Sainte Foi est en moi oh là là là

Dans la côte flamenco suit flamanca

Suis-moi où nous allons si glisse le pied et torrent roule

une pierre ramassée au vol en descendant un champignon

mauvais retourné, tu l’as vu? Qui est passé ici avant toi et

moi 

ici  qui passera ?  dessus dessous joïr viendra

por existar por flamanquer et flammes il y a

des incendies fermement du vent dans

tes cheveux le blé il chante je danse

et toi pierre emportée dans la poche elle tient ?

un poisson pierre une sorte je le jure Pins crochetés en travers

oh quel silence quel air  quel beau cadeau c’est  beau 

c’est la montagne tout en haut   oh, oh

Remercions tous  les dieux de la nature  ils se

cachent  dans ces bois  brûlent d’amour entre eux 

des grappes et des jambes luisantes dépassent 

tremblent d’amour les feuilles moi pour toi

Existar por existar Qui danse ici, qui chante ?

aux sources  lave-toi et s’il vient un reflet un écho

oh, oh  Sainte Foi  Sable Rouge dansent là-bas chez toi

c’est loin Sur le pré chevaux dansent vaches dansent

nuages  dansent 

et toi

 

 

 

 

Il n’y a pas lieu de craindre

Il n’y a pas lieu de craindre

Il y a la mer

Il y a la mer

Elle brille

Elle brille

 

 

espoir S’invite sous la table monte ton pied  descend

sur le mien Espère amour c’est heure de joïr et joïr

voici  flamenco et flamenca

por existar por existar

 

Il n’y a pas lieu de craindre

Il n’y a pas lieu de craindre

Ils dansent

Ils dansent                                 

                                 ♥♦♠♣♀♂                     

                                                                  

                                                       SE ACABÓ      

                                FIN DE DANSE.ET FIN DE CHANSON                 

                    

                     

 

 

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